Kinshasa, 18 novembre 2023 (ACP), -Une délégation britannique a échangé avec le ministre de l’économie nationale, vendredi à Kinshasa sur la nécessité pour le gouvernement de la République démocratique du Congo d’initier des projets bancables dans le cadre de l’aide publique au développement, a appris l’ACP samedi, dans un communiqué.
« Le message de la délégation britannique était plus axé sur l’interpellation de la RDC à faire usage des crédits prévus par le gouvernement britannique dans le cadre de l’aide publique au développement. Cela implique l’élaboration des projets bancables nécessitant un climat de paix dans le pays pour une bonne mise en œuvre », a-t-on lu dans ce communiqué du ministère de l’Economie nationale.
Selon la source, M. Gavin Williamson, chairman du groupe parlementaire multipartite britannique pour la République Démocratique du Congo et ministre britannique honoraire en charge de la défense a été accompagné de Mme Lubov Chernukhin, directrice de la société Capital Construction & Development.
Gavin Williamson a plaidé pour le renforcement de la coopération entre son pays et la RDC, notamment dans les domaines économique, financier et énergétique.
Il a reconnu à la RDC son riche potentiel économique capable de booster le développement de l’Afrique centrale, au regard de sa situation géographique, soulignant que ce pays demeure un acteur principal incontournable dans la région.
Pour se faire une idée sur le manque à gagner de la RDC, faute de projets bancables, le parlementaire britannique a noté qu’en 2022, certains pays voisins de la RDC ont bénéficié des investissements britanniques de l’ordre de 1,8 milliards de dollars américains.
Revenant sur les potentialités dont dispose la République Démocratique du Congo telle que présentées par le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale Vital Kamerhe, le parlementaire britannique a introduit Mme Lubov Chernukhin, directrice de la société Capital construction & Investment qui a manifesté son intérêt à développer un partenariat économique avec la RDC dans différents domaines notamment les mines, l’agriculture, les finances ainsi que les ressources énergétiques.
La création d’une banque d’investissement évoquée
C’est dans ce cadre qu’elle a évoqué l’importance de créer une banque d’investissements pour faciliter aux investisseurs intéressés par les opportunités qu’offre la RDC, la matérialisation de ce vœu à l’avantage d’un pays en quête d’investisseurs et des capitaux étrangers pour booster son économie.
« La société Capital construction & Investment a manifesté également son intention d’investir dans le développement des compagnies aériennes locales pour assurer la circulation des biens et des personnes. Elle ambitionne aussi la construction des aéroports et des routes », a indiqué le même document.
Réagissant à l’interpellation du parlementaire britannique, le vice-Premier ministre de l’Economie a précisé que le forum économique RDC- Grande Bretagne (RDC-UK) prévu en février prochain à Londres sera une opportunité pour les investisseurs britanniques de venir investir et de capter les fonds de développement mis à la disposition de la RDC.
Les mines étant un secteur attractif pour la société britannique, Vital Kamerhe a rappelé que les bénéfices de l’extraction minière devraient être canalisés vers le secteur agricole et la transformation industrielle pour créer plus d’emplois au profit des Congolais. « Le secteur énergétique est un secteur qui devra aussi bénéficier du financement », a-t-il dit.
Par ailleurs, Vital Kamerhe a mis un accent sur la nécessité de la construction des routes de déserte agricole pour développer l’agriculture en réponse à la vision du Chef de l’État qui prône la revanche du sol sur le sous-sol, avant de saluer l’idée de la création d’une banque d’investissements en RDC .
Il a aussi préconisé la création d’une banque agricole au pays.ACP/Kayu