Kinshasa, 18 janvier 2024 (ACP).- L’inflation hebdomadaire s’est établie à 0,747 % en république démocratique du Congo la semaine allant du 5 au 12 janvier 2024 contre 0,135 % une semaine plus tôt, a-t-on appris jeudi d’un communiqué.
« L’inflation hebdomadaire s’est établie à 0,747 % la semaine allant du 5 au 12 janvier 2024 contre 0,135 % une semaine plus tôt », a-t-on lu dans la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale du Congo (BCC).
Selon la source, Cette évolution serait consécutive à la hausse des prix des produits alimentaires particulièrement les légumes et les produits de pêches à la suite de la crue du fleuve Congo.
Elle relève également qu’il s’observe, en début de chaque année, des pressions liées notamment: au processus de reconstitution des stocks par les opérateurs économiques; à l’augmentation des couts de services ainsi que des tensions sur le marché des changes.
Concernant les contributions de fonctions de consommation à l’inflation hebdomadaire, la note de conjoncture soutien qu’il y a lieu de relever principalement la contribution de la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » soit 54,9%, « Articles d’habillement et chaussures » soit 9,6%, « Logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles » et « Transports », soit 11,2 % de la variation globale de l’indice.
« En cumul annuel, l’inflation est ressortie à 0,882 % au cours de la semaine sous examen contre 1,527 % à la période correspondante de 2023. La cible annuelle de l’inflation en 2024 est de 11,6 % », a-t-elle précisé.
Une croissance de 6,2 attendue en 2023
Par ailleurs, la même note affirme que les dernières prévisions effectuées par les services du FMI renseignent une croissance de 6,2 % attendue en 2023 contre 6,8 % initialement prévue.
« Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’expliquerait par le léger recul de la demande des produits miniers exportés par la RDC », a-t-elle avancé.
Et d’ajouter : « l’analyse sectorielle renseigne que la croissance de l’activité économique resterait essentiellement impulsée par l’activité dans le secteur primaire, bien qu’en faible progression comparativement à 2022, suivie de celle des secteurs tertiaire et secondaire ».
A l’en croire, la croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire passerait de 15,6 % en 2022 à 7,5 % en 2023. L’évolution de ce secteur, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente, serait consécutive aux activités de la branche « Extraction » qui augmenterait de 9,0 % contre 22,0 % une année plus tôt, avec une contribution à la croissance de 3,1 points. La branche « Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche » devrait, quant-à-elle, s’accroitre de 3,7 % contre 2,4 % l’année précédente.
S’agissant du secteur tertiaire, dont la contribution à la croissance se situerait à 1,5 point de pourcentage en 2023, il enregistrerait une croissance de 4,1 % contre 3,3 %, grâce notamment à sa branche « Transports et Télécommunication » et « Commerce ». Les activités des sous-branches « Transports et Télécommunication » indiqueraient, d’après la note de la BCC, des augmentations respectives de 3,1 % et 7,6 %, venant de 2,7 % et 6,5 %.
« Quant au commerce, sa valeur ajoutée afficherait une croissance de 3,5 % contre 2,7 % une année auparavant. Le secteur secondaire, bien que classé au troisième rang au titre de contributeur à la croissance, il devrait enregistrer un bond », a-t-elle avancé en soulignant que la croissance de sa valeur ajoutée s’établirait à 7,5 % contre 2,8 % en 2022, suite notamment à l’accélération de 18,3% de la branche « Bâtiment et travaux publics » venant de 3,5 % en 2022. Sa contribution à la croissance passerait de 0,2 point à 0,7 point de pourcentage. ACP/ODM