Kinshasa, 22 août 2022 (ACP).- La Banque Centrale du Congo, dans sa note d’information hebdomadaire parvenue lundi à l’ACP, indique que le taux d’inflation s’est établi à 0,3% la semaine du 05 au 12 août contre 0,2% la semaine précédente, portant le cumul annuel à 7,4% en raison des effets continus de l’inflation importée.
Selon le document, l’estimation actualisée de la croissance, sur la base des réalisations de la production au premier trimestre 2022, montre qu’elle atteindrait 7,1% contre 6,1% initialement projeté. Cette croissance est essentiellement tirée par le dynamisme de l’activité du secteur minier, affirme-t-il.
Pendant la période sous examen, la note relève des fluctuations qui ont marqué plus que précédemment le marché officiel et parallèle de changes.
Au 12 août, le taux de change officiel s’est situé à 2.007,8 FC le dollar américain, enregistrant ainsi une dépréciation de 0,1% en rythme hebdomadaire.
Sur le marché parallèle, la monnaie nationale a également connu une dépréciation de 0,5%, situant le cours vendeur à 2.078,3 CDF.
De la stabilité du cadre macroéconomique
La note de conjoncture affirme toujours pour la période allant du 5 au 12 août, que le cadre macroéconomique reste stable, quoique les effets de contagion de la crise en Ukraine et de la pandémie de Covid-19 persistent.
Le document indique également que l’économie mondiale connaît un ralentissement perceptible dans la plupart des régions, notant que le Fonds monétaire mondial (FMI) dans ses projections les plus récentes a situé la croissance à 3,2% contre 3,6% calculée à fin mars. Un relâchement observé aussi au niveau des principaux partenaires économiques de la RDC.
Les prix des produits miniers sont globalement restés rémunérateurs d’une semaine à l’autre, en dépit de la baisse enregistrée au niveau du cobalt. Le prix du pétrole a enregistré une hausse de 4,4%, se fixant à 99,5 USD le baril, soutenue par l’accroissement de la demande aux États-Unis et, par la substitution du pétrole par le gaz dans certains pays européens.
Des aléas et indications
Par ailleurs, l’économie congolaise restera butée à certains aléas tels que : le ralentissement prolongé de la croissance mondiale et la persistance des fortes pressions inflationnistes dans les grandes économies ; la persistance de la tendance baissière des cours des matières premières exportés par la RDC, du point de vue externe et la persistance des pressions inflationnistes, du point de vue interne.
Pour surmonter ces risques, la BCC recommande entre autres, le respect continu du pacte de stabilité et la poursuite de la coordination des politiques macroéconomiques; le contrôle suivi des facteurs de la liquidité ; l’accélération de la mise en œuvre des mesures destinées à renforcer la production locale et l’accélération du programme d’investissements publics.
ACP/ODM/JFM/HBB