Kinshasa, 27 mars 2025(ACP).- La mise en place d’un cadre permanent de dialogue entre le gouvernement et le secteur privé, a été au centre d’une réunion du Comité de conjoncture économique présidée mercredi à Kinshasa par la Première ministre pour l’amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo, selon un communiqué consulté jeudi par l’ACP.
«Cette réunion fait suite à celle présidée par Son Excellence M. le Président de la République sur le climat des affaires, jeudi dernier, où il a été question de la nécessité de mettre en place un cadre permanent de dialogue entre le secteur public et le secteur privé, avec pour objectif de favoriser l’amélioration continue du climat des affaires », a déclaré Daniel Mukoko Samba, Vice-premier ministre en charge de l’Économie, cité par le communiqué du cabinet de la Première ministre.
Selon la source, « La République démocratique du Congo est fréquemment pointée du doigt par les investisseurs étrangers et les opérateurs économiques nationaux en raison du mauvais climat des affaires. Pourtant, des efforts continus ont été entrepris, avec plusieurs réformes dans les domaines des finances publiques, de la promotion des investissements et bien d’autres ».
« L’objectif principal de cette réunion », a-t-on précisé « était de réfléchir à la mise en place d’un cadre permettant aux secteurs public et privé de dialoguer de manière constante pour trouver des solutions aux défis économiques du pays ».
L’événement revêtait un caractère particulier puisqu’il a été élargi au secteur privé, représenté notamment par la FEC (Fédération des entreprises du Congo) et d’autres associations patronales telles que la COPEMECO.
Redynamisation du dialogue permanent entre le Gouvernement et le secteur privé
Le gouvernement met un accent particulier sur la redynamisation d’un dialogue permanent avec le secteur privé pour améliorer progressivement le climat des affaires du pays.
Selon ce document, l’économie nationale est restée résiliente, malgré l’occupation illégale de la région Est du pays par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23 et de l’AFC. Cette occupation est perçue comme un choc majeur, entraînant une fuite de recettes publiques.
« L’économie nationale a su rester résiliente face à ce choc, malgré les pertes de recettes publiques dues à l’occupation illégale de certaines zones frontalières. Néanmoins, les équilibres macroéconomiques ont été maintenus, et le gouvernement reste attentif à la situation, bien que ses capacités d’intervention immédiate soient limitées en raison de cette occupation », a fait savoir Daniel Mukoko Samba, cité par le communiqué.
La RDC, une terre d’investissements
Le gouvernement a réaffirmé que la République démocratique du Congo continue d’attirer des investissements, grâce à son potentiel économique et à l’assainissement progressif du climat des affaires, malgré le contexte difficile lié à l’agression rwandaise.
« Même si une partie du territoire est sous occupation, cela n’empêche pas les investissements. D’ailleurs, nous avons pu observer une large représentation des associations patronales lors de cette réunion. Des investissements sont en cours dans divers secteurs, et c’est précisément pour améliorer les conditions de ces investissements que la Première ministre a élargi cette réunion au secteur privé », a indiqué le Vice-premier ministre en charge de l’Economie nationale.
Il est à noter qu’il ne s’agit pas pour le gouvernement de créer un nouveau cadre de dialogue, mais d’optimiser ceux existants, tel que le Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE), rattaché au ministère de l’Économie nationale. De plus, des groupes thématiques sectoriels existent au ministère du Plan, présidés par les ministres concernés pour chaque secteur (environnement, santé, éducation), rassemblant les membres du gouvernement, les secteurs public et privé, ainsi que les bailleurs de fonds.
ACP/JF