Kinshasa, 19 février 2025 (ACP).– Des sanctions économiques contre le Rwanda sont en cours d’examen au sein de l’Union européenne, a affirmé mardi à Kinshasa, l’ambassadeur de cette organisation internationale en République démocratique du Congo (RDC), a appris mercredi l’ACP de source officielle.
« Des sanctions sont actuellement sur la table de l’Union européenne et font l’objet de consultations urgentes entre les États membres. Dès que l’unanimité sera atteinte, elles entreront en vigueur », a déclaré Nicolas Berlanga, ambassadeur de l’UE à l’issue d’une audience lui accordée par le ministre d’Etat en charge du Budget.
Il a fait savoir que l’organisation est très préoccupée par les souffrances infligées au peuple congolais en raison de cette guerre injuste imposée par le Rwanda à travers ses supplétifs du M23. Il a rappelé que l’UE a été la première organisation internationale à condamner fermement l’occupation des villes de Sake, Goma et Bukavu par l’armée rwandaise.
Le diplomate a également souligné que samedi dernier l’UE a de nouveau condamné de manière ferme le Rwanda pour son rôle dans l’escalade du conflit en République démocratique du Congo.
L’impact budgétaire du conflit et le soutien de l’UE
Au-delà des questions sécuritaires, la rencontre a aussi permis d’évoquer les défis économiques liés à la guerre. L’ambassadeur Berlanga Martinez a rappelé que l’UE a sensiblement augmenté son aide humanitaire à la RDC pour répondre aux besoins des populations affectées par la guerre
En plus, il a annoncé qu’une nouvelle forme d’appui budgétaire est en cours d’élaboration avec le gouvernement congolais.
« Cette initiative, en discussion avec le ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji Sangara, devrait bientôt devenir une réalité », a-t-il assuré, soulignant leur engagement renforcé en faveur des réformes économiques.
La délégation européenne a réitéré son soutien aux réformes entreprises par le gouvernement congolais en matière de gestion des finances publiques. Ces efforts visent à améliorer la gouvernance et à garantir une utilisation plus efficiente des ressources budgétaires, dans un contexte marqué par les pressions financières croissantes dues aux conflits. ACP/