Kinshasa, 17 septembre  2019 (ACP).- Le Fonds international de développement agricole (FIDA/RDC) et la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa(UNIKIN) lancent le 30 septembre  prochain,  des journées sur la réduction des importations alimentaires en RDC,  a annoncé mardi  à l’ACP, le vice doyen chargé de la recherche au sein de cette faculté, le Pr Jean de Dieu Minengu Mayulu.

Il a indiqué que ces journées placées sous le haut patronage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, visent à contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire et à l’amélioration durable et effective des conditions de vie des populations.

Il sera également question d’élaborer un programme de relance de l’agriculture en vue de la réalisation des importations alimentaires en RDC avec des résultats dans le court,  moyen et  long terme.

L’élaboration de ce programme de relance de l’agriculture,  la sensibilisation des partenaires techniques et financiers de la RDC sur la promotion de l’agriculture et des orientations stratégiques définies pour la relance de l’agriculture ainsi que le rapport reprenant les différentes communications faites, sont autant des résultats attendus à l’issue de ces journées dont le rapport final sera remis au Président de la République, a souligné le Pr Minengu. Les 120 participants invités à ces journées sont composés des délégués des ONG locales et internationales du secteur de l’agriculture, des délégués des agriculteurs et exploitants agricoles ainsi que ceux du monde académique et des représentants de l’administration publique et  des différents  partenaires techniques et financiers.

La RDC dépense plus ou moins 1,5 milliard USD par an pour importer de la nourriture

Selon les organisateurs de ces journées de réflexion, les potentialités agricoles de la RDC ne peuvent pas justifier les importations alimentaires qui selon la Banque centrale du Congo, représentent en moyenne une valeur annuelle de plus au moins 1,5 milliard de dollars américains, c’est-à –dire le1/4 du budget 2018.

Les importations de produits alimentaires ont augmenté de manière exponentielle pour approvisionner le marché intérieur des villes.

Il est reconnu que les importations alimentaires constituent un frein au développement socio-économique du pays, a dit le vice-doyen de la faculté des sciences agronomiques Jean de Dieu Minengu, indiquant que les grands centres urbains, en particulier Kinshasa et Lubumbashi, ne sont plus approvisionnés de façon générale par la production  intérieure , mais par des importations , même pour certains produits pour lesquels le pays  a des avantages comparatifs  tels que le riz, le maïs, l’huile du palme et la viande. En dépit du volume de ces importations, a-t-il ajouté, plus de 70% de la population congolaise vit encore dans l’insécurité alimentaire. La RDC figure actuellement parmi les pays où le taux de malnutrition  est le plus élevé au monde. ACP/Fng/nig