Kinshasa, 21 décembre 2024 (ACP).– Le franc congolais, la devise de la République démocratique du Congo (RDC), a connu une légère appréciation de 1,48% à l’indicatif, en s’établissant à 2.806,95 CDF, le dollar américain la semaine du 6 au 13 décembre 2024 contre 2.848,45 CDF la semaine précédente, selon un communiqué consulté samedi par l’ACP.
« Au cours de la semaine sous examen, le marché des changes a été caractérisé par des légères fluctuations des taux de change sur les deux segments. A l’indicatif, le franc congolais s’est légèrement apprécié de 1,48% de sa valeur, tandis qu’au parallèle, il s’est déprécié de 0,22% », a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC).
Selon cette note, le cours du franc congolais sur le marché parallèle s’est établi à 2.879,43 CDF le dollar américain au 13 décembre 2024 contre 2.873,13 CDF pour un dollar américain la semaine précédente, accusant ainsi une légère dépréciation de 0,22%.
Toute chose restante égale par ailleurs, en cumul annuel, le franc congolais a affiché une dépréciation de 4,92% à l’indicatif et de 6,69% au parallèle pour l’ensemble de l’année 2023. La source a relevé que depuis le mois de mai, le taux de change a fluctué dans le plateau de 2800 CDF, le dollar américain.
Par ailleurs, les réserves internationales ont atteint 6.292,44 millions USD le 05 décembre 2024 représentant 14 semaines d’importations des biens et services.
La note a souligné que la période sous examen a été caractérisée par la poursuite de la stabilité du taux de change sur les principaux marchés. Ce développement est attribuable notamment à la mise en œuvre d’une politique monétaire restrictive, à la poursuite d’une politique budgétaire prudente, à la stabilisation des réserves internationales et au renforcement de leur coordination.
Il sied de rappeler que la dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain a été provoquée par plusieurs facteurs à savoir, une forte demande de dollars pour les importations et les paiements internationaux; la situation économique du pays restant fragile exacerbée par des défis structurels et politique; la rareté des devises étrangères sur le marché de change; l’extraversion de l’économie congolaise et le déficit de l’appareil productif.
La Banque centrale du Congo a souligné, à cet effet, l’importance d’intervention sur le marché des changes pour stabiliser la monnaie nationale. La dépréciation du CDF a des répercussions directes sur le coût de la vie, rendant les biens importés plus chers et aggravant l’inflation.
Les autorités congolaises sont appelées à mettre en œuvre des réformes économiques robustes pour protéger la valeur de la monnaie nationale et soutenir la croissance économique. ACP/UKB