Kinshasa, 13 février 2025 (ACP).- L’élan d’investissement en République démocratique du Congo (RDC) a été freiné par l’agression rwandaise, a dit le ministre de l’Agriculture lors de son intervention à la 48ième session du conseil de gouverneur du Fonds international de développement agricole (Fida) organisée du 12 au 13 février 2025 en Italie, selon un document consulté jeudi à l’ACP.
« L’élan d’investissement en République démocratique du Congo (RDC) a été freiné par l’agression rwandaise qui a créé l’insécurité dans les milieux ruraux, péri-urbains et urbains», a déclaré Grégoire Mutshail Mutomb, ministre cité dans le document.
« Les cultivateurs ont abandonné leurs champs, les éleveurs leurs pâturages pour se réfugier dans les grandes agglomérations afin de préserver leurs vies », a ajouté le ministre.
« Cette 48ieme session organisée du 12 au 13 février a été placée sous le thème : « catalyser les investissements au premier kilomètre »
A cette occasion, Grégoire Mutshail Mutomb qui portait la voix de la RDC, a souligné que son pays, la RDC souhaite que cette guerre s’arrête.
Il a fait remarquer que la RDC possède de nombreux gisements qui peuvent être dangereux pour l’humanité mais son peuple est pacifique.
« Nous voulons la paix, nous voulons que le monde entier aide le Rwanda pour qu’il revienne à la raison, qu’il puisse comprendre que pour vivre avec les voisins, il faut avoir de la dignité et savoir bien se comporter», a martelé le ministre.
Dans ce cadre, Grégoire Mutshail a évoqué avec le Directeur général du Fonds international de développement agricole, la question de la crise alimentaire à laquelle la partie Est de la RDC fait face.
La quarante-huitième session du conseil des gouverneurs du FIDA a eu comme objectif d’examiner les possibilités de catalyser l’investissement au premier kilomètre, en faveur des populations rurales vulnérables.
Contrairement à l’appellation usuelle, le FIDA considère les zones rurales non pas comme le « dernier kilomètre », mais bien comme le premier kilomètre. C’est là que les petits producteurs et productrices agricoles cultivent les aliments qui nourrissent la planète.
Cette session a permis de déceler l’importance de l’action du FIDA dès le premier kilomètre pour réunir des financements, renforcer les politiques, mettre à profit les partenariats et accroître la résilience.
Cette session a connu la participation notamment des chefs d’État, ministres, professionnels du développement, spécialistes de l’innovation et petits producteurs et productrices du monde entier, précise-t-on.
Pour rappel, le Fida a pour mission de contribuer à l’éradication de la pauvreté et de la faim dans les zones rurales des pays en développement.
ACP/C.L.