Forum-Makutano : «  industrialiser le secteur minier pour exporter les produits à valeur ajoutée » (Ministre de l’industrie)

Kinshasa, 14 novembre 2024 (ACP).- Un appel à l’industrialisation du secteur minier pour l’exportation des produits à valeur ajoutée en République démocratique du Congo a été lancé jeudi  à Kinshasa par le ministre de l’Industrie lors de son intervention au forum Makutano.

«  Le premier pas est d’industrialiser le secteur minier pour commencer à exporter les produits de valeur ajoutée et ensuite localement avoir ce partenariat avec les privés. J’en appelle ici aux entreprises publiques et privées, parce qu’il n’y a pas un autre moyen de faire, que de se donner la main. Conjuguons nos intelligences et  regardons dans la même direction pour que nous puissions progressivement gagner du terrain dans cette course des batteries », a déclaré M. Louis Watum Kambamba ministre de l’Industrie et Petites et moyennes industries.

Dans le cadre de la dixième édition de « Makutano », sur le thème : « Une usine des batteries électriques en République démocratique du Congo et beaucoup de défis », M. Watum a laissé entendre que, des enjeux sont nombreux sur les continents en rapport avec la chaîne de valeur de la batterie électrique, et la partie extravertie que nous exploitons ne représente que 3% du continent de création de valeur qui va jusqu’au produit finale dont Dix milles milliards de dollars du marché qui nous échappe.

« Dans 30 ans les régimes défileront, nous devons rester dans la continuité de ce que nous avons commencé et sachions très bien d’où nous voulons nous positionner dans 30 ans. Je pense que nous devons regarder les intérêts stratégiques de notre pays, mais aussi décidons nous avec qui nous voulons cheminer avec des partenariat stratégiques pour atteindre notre but », a-t-il ajouté

D’après M.watum, le premier pas a été fait avec le CCB mais que la République démocratique du Congo doit faire plus, car le 1er plus c’est de donner plus d’autonomie parce qu’on est très en retard. le deuxième plus est d’atteindre les autres en nous donnant la main et en réfléchissant à tous ce qui peut faire avancer cet agenda.

De son côté, Frank Bekaert Senior Partner de Mckinsey Company, a fait savoir qu’il faut une batterie électrique pour créer et abriter un écosystème qui va accompagner les différentes composantes et avoir un espace qui permet une évolution implémentable pour que la politique industrielle soit appuyée par la politique des mains d’œuvre mais également d’une politique commerciale pour que cette initiative soit un succès.

Eric Monga chef d’entreprise Kipay Investments, initiateur de la Centrale photovoltaïque de Lumbwe, a souligné que pour arriver à développer l’industrialisation de la batterie, il faut de l’énergie et c’est dans cet esprit qu’on doit commencer à  voir où est ce qu‘on peut mettre un solaire pour alimenter cette usine.

«  Cette centrale a été conçue et construite par les jeunes congolais ingénieurs qui ont montré qu’ils pouvaient  le faire et  développer d’autres choses. On peut créer des  nouvelles choses pour permettre à ce que toute nos ressources se transforme localement (…)il faut créer des routes et améliorer nos infrastructures », a-t-il ajouté .

Cinq cent millions de dollars américains pour l’exploration de la batterie électrique

Troisième de d à g le ministre de l’Industrie Watum

Par ailleurs, le Directeur général de la GECAMINES Placide Kalala, a souligné qu’à la Gécamines, il y a de réfections qui se font  en interne sur l’avenir des minéraux stratégiques qui incluent également le cuivre parce que la construction d’un véhicule électrique nécessite le cuivre  dans sa configuration.

Dans cette optique, une stratégie a été mise en place sur un programme qui est chiffré à cinq cent millions de dollars à peu près pour l’exploration électrique il s’agit de mettre l’argent de côté pour atteindre cet objectif et de pouvoir nous lancer dans le nouveau projet où nous pourrons répondre aux attentes du marché.

Concernant le cobalt il y a une réfection plus profonde, a-t-il fait savoir, au vu du prix du cobalt qui a chuté sensiblement ces derniers jours ce qu’il y a eu une très forte production du cobalt en RDC.

Au niveau du gouvernement, il y a une réfection qui se fait dont la Gécamines faisant partie sur le quota pour pouvoir réguler le cobalt sur le marché, et je pense qu’on a pas parlé du déficit énergétique de cette transformation et c’est là que nous devons nous focaliser.

Selon M. Kalala, si on doit parler des mines de la raffinerie qui  sera alimenté par quelle énergie, et c’est là où nous la Gecamines, nous devons intervenir et en concertation avec les différents partenaires que nous avons. Nous avons lancé une réflexion d’ensemble pour voir en interne comment on peut développer les projets énergétique sans attendre l’Etat ou un Asbl.

Pour le premier vice-président national de la FEC Embroise Tshiyoyo, cette 10ième édition de Makutano a pour vocation de mettre en place un nouveau contrat social, une nouvelle manière d’agir pour le développement socio-économique du pays.

« Nous la fédération des entreprises du Congo(FEC) nous attendons par New deal une autre manière de collaborer avec le gouvernement. Nous ne voulons pas simplement être un syndicat patronal des chambres des commerces. Nous voulons être une structure des propositions, nous voulons proposer au gouvernement de dire que nous pouvons faire ensemble pour augmenter l’activité économique, améliorer les conditions et créer plus des richesses au pays », a-t-il dit.

ACP/C.L.

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