Ituri : la délégation des inspecteurs du ministère de mines peint un tableau sombre du secteur minier de la province

Bunia, 30 janvier 2022 (ACP).- La délégation des inspecteurs du ministère de mines a dressé un tableau sombre du secteur minier dans la province de l’Ituri où persiste les violations de dispositions légales du code minier au grand dam du trésor public du pays au terme de sa mission dans cette jeune province.

Se confiant à la presse, le chef de cette délégation François Muhemedi a dénoncé l’attitude de certains éléments de forces de sécurité et défense qui protègent les intérêts des exploitants privés dans les différents sites miniers au détriment de ceux de la République.

« Dans les sites miniers il y a de militaires, il y a de policiers ! Au lieu que ces derniers puissent servir la nation mais ces derniers sont en train de protéger les intérêts de privés ! De gens qui ont de coopératives comme ceux qui ont de sociétés! Je regrette le manque à gagner total » a-t-il déploré.

Et de poursuivre : « Ici tout le monde se croit en électron libre que ça soit les présidents des coopératives, que ça soit les responsables des sociétés minières. Tout le monde fait ce qu’il veut en violation des dispositions légales du code minier. Raison pour laquelle la ministre de mines nous a envoyés pour enquêter et identifier et voir ce qui se passe dans le se secteur minier artisanal« 

François Muhemedi a fait remarquer que la province de l’Ituri en particulier pourrait bénéficier des dividendes de ses minerais par ricochet le trésor public sur deux(2) conditions à savoir ; le respect de la traçabilité et l’accès des agents de services spécialisés dans les sites miniers.

Il a relevé que sa délégation a également fait un constat amère selon lequel il y a de coopératives minières qui sont en partenariat avec les expatriés qui travaillent jour et nuit avec les engins lourds dans les sites d’exploitation artisanale. Mais aussi a-t-il fait savoir d’autres coopératives détentrices des agréments de coopérative plutôt que de travailler dans les zones d’exploitation artisanale (ZEA) mais curieusement elles se retrouvent dans les zones de Permis de recherches (PER) en complicité malsaine avec les sociétés détentrices des PER.

La présente délégation avait pour mission notamment de contrôler les documents autorisant les exploitants artisanaux à œuvrer dans ce secteur, renseigne-t-on. ACP/C.L/Awa/Lys/SGB

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