Ituri: la production du café et cacao estimée entre 10 et 15.000 tonnes (Directeur ONAPAC)

Bunia, 31 Octobre 2023(ACP).- La production du café et cacao de la province de  l’Ituri située au nord-est de la République Démocratique du Congo est estimée entre 10 et  15.000 tonnes par campagne laquelle potentialité est non capitalisée suite à l’insécurité, a appris mardi l’ACP de source administrative.

« L’impact de l’insécurité est énorme en ce sens que comme j’avais donné les statistiques il y a quelques temps la province de l’Ituri a un écoclimat favorable à la production de cultures de café et cacao. Malheureusement si nous voyons la quantité qui est capitalisée par la province ou les institutions nationales elle est 10 fois minime » a révélé le directeur chef de secteur de l’Office national de produits agricoles (ONAPAC)/Ituri Max Kandolo lors de la célébration décalée de la journée internationale du café et cacao.

Et de poursuivre « Nous avons à peine 900 tonnes pour les produits tels que le café et plus ou moins 1000 tonnes pour le cacao pendant que nous savons très bien que la grande production pour le café nous avons une estimation de 10.000 tonnes.

Ça fait un dixième qui part soit en fraude et une petite partie dans les provinces voisines et le cacao presque dans le même ordre 10 à 15.000 tonnes. Donc il y a un manque à gagner énorme pour la province, pour l’ONAPAC qui est l’institution technique du gouvernement et pour le pays parce que ce sont les produits qui font rentrés les devises »a-t-il fait savoir.  

Max Kandolo a expliqué que l’impact de cette insécurité se traduit par le fait que pendant la période de mûrissement de ces produits pérennes que les ennemis de la paix surgissent pour chasser les paysans de leurs champs et s’acaparer de leur production d’où a-t-il insisté la nécessité du retour d’une paix durable en Ituri.

Les défis des infrastructures

Par ailleurs en plus de l’insécurité il a signifié que « Le cacao c’est un produit d’exportation en majorité. C’est un produit qui ne s’exporte pas en état brute ça nécessite un traitement. Il faut des infrastructures de traitement pour que nous puissions produire un cacao de qualité.[…]. Ce qui manque à la province de l’Ituri ce sont les infrastructures ». 

Max Kandolo a indiqué qu’en raison de ce manque des infrastructures de traitement de cacao une grande partie de la production susceptible d’être canalisée vers les exportations partent vers la province du Nord-Kivu où se trouvent les infrastructures de traitement pour l’exportation par la voie officielle.

Pour l’investissement des opérateurs économiques

Par ailleurs il a plaidé pour que les opérateurs économiques de la province de l’Ituri puisent également s’impliquer dans cette filière en donnant leur province des infrastructures de traitement aussi bien pour le café que pour le cacao.

« Mon souhait est que les hommes d’affaires de l’Ituri puissent aussi s’impliquer dans cette filière en dotant l’Ituri des infrastructures de traitement pour le café et cacao. C’est-à-dire des usines, des entrepôts et toute la chaîne liée à l’exportation de ces produits » a-t-il conclu.

Depuis 2016 l’Organisation internationale du café avait instauré le premier octobre de l’année la journée internationale du café qui s’est muée à la journée internationale du café et du cacao. L’édition 2023 de cette journée est célébrée sous le thème international: « promouvoir le droit à un environnement de travail sûr et sain dans la chaîne d’approvisionnement du café et du cacao » Et sous thème provincial: » promouvoir la chaîne de valeur café et cacao comme facteur de la paix », renseigne-t-on. ACP/Kayu

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