Kananga, 06 septembre 2021, (ACP).- La pollution des rivières Tshikapa et Kasaï à partir d’une usine d’exploitation de diamant située en amont dans la province angolaise de Lunda Norte a bouleversé le quotidien des populations riveraines au Kasaï en RDC.
Les habitants font face à une exaspération sans pareille marquée par les dures réalités de leur vécu quotidien. Solitaire, l’interdiction faite dans leurs intérêts à la population par l’autorité publique compétente de toute activité de pèche ainsi que de consommation de poissons et des animaux aquatiques leur a privé une source des revenus.
Sans aucune activité de substitution pour leur survie, les pécheurs et les revendeurs des poissons frais se sont retrouvés aux abois dans les territoires de Tshikapa et d’Ilebo Les ménagères et autres tranche des populations se sont rues dans des ruisseaux et les bornes fontaines installés à 50 mètres de ces deux rivières devant l’interdiction de l’utilisation des eaux souillées sans pour autant tenir compte des risques des maladies d’origine hydrique et de rixes pour être servi avant les autres.
L’apparition des cas d’éruption cutanée, des maladies génitales, de diarrhée et même de décès à Kamipafu, dans le territoire de Tshikapa, a poussé au désespoir les forces vives de cette contrée.
L’apport du gouvernement de la République
La Régideso qui assume habituellement la desserte de l’eau potable à partir de captage des eaux de la rivière Kasaï en amont à 300 mètres de là où elle se jette dans Tshikapa, s’efforce encore de couvrir l’ensemble du chef-lieu de la province du Kasaï.
Outre le déploiement d’une mission scientifique et humanitaire, le gouvernement de la République a offert une cargaison des médicaments pour assainir les conditions de vie et assurer la prise en charge des victimes. Le député Guy Mafuta, élu de la circonscription électorale de Tshikapa, a initié, de son côté, une campagne d’identification des véritables sinistrés pour le besoin de la cause. ACP/Kayu/CMK/MNI