Mbujimayi, 12 mars 2024 (ACP).- La fiscalité suffocante qui est appliquée aux médias commerciaux et privés, ne facilite pas leur extension dans la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, selon un promoteur d’un média en ligne qui s’est livré ce mardi à l’ACP.
« Je peux vous rassurer qu’il n’y a aucun média, il y a peut-être un ou deux médias qui sont en règle, et ce sont généralement les médias confessionnels, parce qu’en termes de redevance, ils paient quasiment pas grand-chose par rapport aux médias privés et commerciaux. Donc tous les médias que vous voyez ont des difficultés parce qu’il y a la précarité économique de la région, ensuite, il y a comme une sorte d’une fiscalité suffocante qui est appliquée aux médias qui ne facilite pas l’extension des médias », a fait savoir Arsène Mpunga, journaliste et promoteur d’un média en ligne.
Et de poursuivre : « Il y a des obligations auxquelles nous sommes obligées de répondre. A Mbuji-Mayi actuellement, il y a peut-être un ou deux médias pris de manière générale qui sont en règle avec la Division des médias. Parce que parler d’être en règle ça veut dire, détenir tous les documents, payer régulièrement ses impôts et taxes, ainsi que d’autres redevances exigées par l’Etat Congolais ».
Arsène Mpunga a ajouté que dans le pays dit de démocratie, les médias bénéficient toujours d’un traitement de faveur, et que les mêmes taxes que paient les entreprises commerciales ne peuvent pas être imposées aux médias.
« Les médias ne peuvent pas payer les taxes de la même manière que les entreprises commerciales. Ils sont de structures assez particulières qui remplissent aussi une mission de l’Etat, celle du service public ».
Par contre à la division provinciale de Communication et des médias, l’on soutient que la fiscalité reste la même sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, sans aucun favoritisme.
« Les opérateurs des médias, qu’ils soient traditionnels ou en ligne, sont supposé s’imprégner des textes légaux régissant le secteur avant de s’y engager. D’ailleus, il faut noter qu’il y a beaucpoup de médias qui fonctionnent en marge de la loi, sans aucun document. Des tels cas nécessitent des fortes pénalités, mais bien souvent, nous passons par la pédagogie pour amener les promoteurs à ouvrir des dossiers administratifs selon les exigences de la loi », a dit Clément Tshidibi Mbayabo, chef de division provinciale des Médias.
Il a appelé tous les responsables des médias à se conforme à la loi en vue d’un assainissement sérieux du secteur qui est envahi, depuis l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, par des mains non exercées dans plus de 50 médias en ligne dont aucun n’est en ègle avec l’administration publique. ACP/Kayu