Kinshasa : le projet «curage des rivières» pour lutter contre les inondations

Kinshasa, 22 janvier 2023 (ACP).- Le projet «curage des rivières et ouvrages d’assainissement» a été mis en place  à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) par l’Office des voiries et drainages pour lutter contre les inondations constatées pendant les grosses pluies et favoriser la fluidité de trafic dans la ville province de Kinshasa, a-t-appris samedi de l’Office des voiries et drainage (OVD).

« Il n’y a pas une multiplicité des projets mais le projet curage des rivières et assainissement des ouvrages de drainage est annexé au Zéro trou qui est en sa phase finale afin de lutter contre les inondations et favoriser la fluidité de trafic dans la ville province de Kinshasa», a dit en substance M. Tumba, Directeur général de l’Office des voiries et drainage (OVD).

Le projet Zéro trou étant arrivé à son terme avec plus de 90% d’exécution des travaux sur les 85 km des voiries de la ville de Kinshasa prévus pour rendre fluide le trafic ; le projet curage des rivières et des ouvrages d’assainissement intervient pour lutter contre les inondations constatées dans la même ville de Kinshasa pendant les grosses pluies.

Il concerne le curage des rivières dans les quatre regroupements de la ville de Kinshasa, à savoir Tshangu, Lukunga, Mont-Amba et Funa, a précisé le Directeur général de l’OVD.

Il a, relevé, à cet effet, que les causes des inondations dans la ville de Kinshasa sont multisectoriels. Celles-ci sont dues à un déficit de drainage des eaux des pluies et de surface consécutif à la surpopulation de la ville de Kinshasa dont l’espace était prévu pour 700.000 habitants.

« Avec plus de 10 millions d’habitants, la ville de Kinshasa avait un espace habitable pour 700.000 habitants, soit près de 15 fois moins que celle qu’elle a accueilli actuellement sans que les infrastructures de base aient suivi le rythme de développement démographique », a souligné le Directeur général.

Les inondations sont également liées à des constructions anarchiques qui ont bouché les caniveaux et envahies les berges des rivières ainsi que l’ensablement du fleuve Congo qui a comme conséquence le refoulement des eaux vers les cités habitées, notamment le Baie de Ngaliema vers CHANIC, le collecteur Bitshakutshaku dans la commune de Barumbu et la rivière Kingabwa dans la commune de Limete sans oublier les différentes rivières dans la Tshangu dont Nswenge.

La dé-végétalisation de l’environnement de certains sites a favorisé le ravinement du sol et la naissance des têtes d’érosions qui ont englouties des investissements sociaux, notamment sur le site de Mont-Ngaliema le long du fleuve Congo où une forêt artificielle a été détruite au profit d’un champ des maïs.

Toutefois, il convient de noter à ce jour que dans le regroupement du Mont-Amba, le curage est effectué à 57%, Lukunga 70% et Tshangu à 85% pendant que les ouvrages d’assainissement sont à 56 % à travers la ville de Kinshasa. ACP/KHM/CL/May

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