Kisangani: la réforme des finances publiques au centre d’un échange avec des étudiants

Kinshasa, 02 août 2024 (ACP).- La réforme des finances publiques a été au centre des échanges entre le ministre en charge de ce secteur et les étudiants de l’Université de Kisangani, en République démocratique du Congo, a appris ACP vendredi de source officielle.

« Les échanges avec les étudiants de l’Université de Kisangani ont porté sur la réforme des finances publiques et de l’administration abordée dans mon dernier ouvrage publié le 15 mai dernier », a déclaré Doudou Fwamba, ministre des Finances.

Selon la source, dans cet ouvrage intitulé « La réforme des finances et de l’administration publique en RDC », il a partagé son expérience sur les enjeux de ces deux réformes.

« En tant que spécialiste des questions économiques et financières, j’avais détaillé certaines réformes mises en œuvre en cours en RDC. Il s’agit notamment du rajeunissement de l’administration publique par le biais d’un concours, de la mise à la retraite des agents, et de la digitalisation de l’administration en vue d’améliorer la performance de l’action publique », a-t-il dit.

Le Ministre des Finances a également appelé chacun à œuvrer pour l’intérêt général du peuple. Il a expliqué comment, il parvient à mieux gérer les ressources de l’État, soulignant que la clé réside dans l’application d’outils de gestion, la rigueur et la capacité à dégager les priorités. 

« Il n’y a pas de magie pour obtenir de bons résultats. Il faut travailler, appliquer et faire respecter les lois et les principes établis », a-t-il affirmé.

Doudou Fwamba a fait savoir qu’il avait procédé au paiement de plus de six mois de frais liés à la rétrocession des provinces et aux frais de fonctionnement afin de faciliter la croissance et le développement des entités territoriales décentralisées (ETD). 

Il a rappelé que depuis sa prise de fonctions, plusieurs avancées significatives ont été enregistrées, notamment la réduction des paiements en procédure d’urgence, qui est passée de 22% à 7%, ainsi que la constitution d’une réserve de plus de mille milliards de francs congolais.

Ces progrès, a-t-il précisé, s’expliquent par sa rigueur et le respect strict de la chaîne des dépenses pour le paiement.

Le ministre des Finances a insisté sur le fait que l’État doit investir pour promouvoir la croissance. 

«Toutefois, cette croissance ne peut être réalisée que si nous mettons de côté les antivaleurs telles que le népotisme, le tribalisme, le clientélisme et toutes les pratiques qui gangrènent notre société », a-t-il dit.

Au cours de cette rencontre, une minute de silence a été observée en mémoire des victimes congolaises de l’agression rwandaise en général, et en particulier des habitants de la Tshopo tombés lors de la guerre des Six Jours. ACP/ODM

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