Kongo Central : lancement du projet d’appui à la connectivité et au transport

Kisantu, 09 novembre 2023 (ACP).- Le projet d’appui à la connectivité et au transport (PACT) a été lancé, mercredi, dans la banlieue de la cité de Kisantu, au Kongo central, dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo(RDC), lors d’un atelier d’ouverture.

« Le lancement du  PACT marque un tournant décisif pour l’appropriation par les parties prenantes au projet des objectifs définis pour chaque secteur concerné, notamment les secteurs routier, aérien et de la télécommunication numérique », a déclaré Georges Khosi, secrétaire général aux Infrastructures et travaux publics. « Nous avons lancé ce projet dans le Kongo central en vue de partager sa vision, de  mettre en commun les connaissances et d’arrêter les stratégies pour l’exécution des activités retenues pour l’amélioration du bien-être de la population », a-t-il dit.

 Selon lui, le projet est financé à hauteur d’un milliard cinq cents millions des dollars américains reparti en trois phases ciblant les zones géographiques à plus grande concentration de la population, ajoutant qu’il s’agit des  provinces de l’Ituri, du  Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du  Kasaï, du Kasaï Central, du Kasaï-Oriental et  du Lomami.

M. Koshi a ajouté que le PACT intervient au centre et à l’Est du pays sur le corridor reliant les principales zones urbaines de la ville de Mbuji-Mayi et les villes orientales de Bukavu, Goma et Beni par la nationale 2. Cette intervention devra accélérer progressivement la liaison routière entre l’Ouest (à partir de Moanda et Boma) et  l’Est de la RDC.

« Cet investissement du projet va contribuer, significativement, au renforcement de la cohésion nationale, réduire le potentiel des conflits et d’exclusion et relier les personnes et les communautés riveraines, faciliter le transport des produits ruraux et améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base », a-t-il ajouté.

Le PACT consiste à aménager et  bitumer  la route nationale no 2 qui relie la ville de Mbuji-Mayi à Kabinda chef-lieu de la province de Lomami faisant partie du corridor de Djibouti en trois phases. La première phase va consister en l’aménagement et au bitumage de la section Mbuji-Mayi -Kabinda-Mbanga (300km) et la section Butembo-Kanyabayongo (160km). La deuxième phase portera sur la section Bukavu -Kasongo, soit un total de (444km).

Pour le Secrétaire général, le projet d’appui à la connectivité et au transport, a intégré également les activités des secteurs aériens et de la télécommunication numérique.

Dans le secteur aérien, il se chargera des travaux de drainage et d’assainissement de l’aéroport international de Goma et appuiera les actions restantes pour la certification de cet aéroport par l’organisation de l’aviation civile (OACI). Il s’agira également de l’assistance technique à l’autorité de l’aviation civile pour accroître les capacités dans le domaine de sûreté et sécurité aérienne et dans le contrôle et la surveillance de l’espace aérien de la République démocratique du Congo.

Dans le secteur de télécommunication numérique, le PACT, va avec la construction des infrastructures d’accueil des câbles à fibres optiques lors de l’exécution des travaux routiers et la mise en place du partenariat public-privé pour l’activation de la fibre optique, combler les chaînons manquants afin d’établir une connectivité numérique entre la partie Est et Ouest de la RDC et accélérer le développement économique grâce à la transformation digitale.

La mise en œuvre dudit projet sera fait dans le strict respect des directives environnementales et sociales, des procédures de passation des marchés de la Banque Mondiale ainsi que dans le respect du genre.

Le projet est né à la suite du dialogue entre la Banque mondiale et les autorités congolaises sur l’approche des intervenants dans le secteur routier et de transport et voies de communication en général, après les leçons tirées du projet d’ouverture des routes hautement prioritaires (Pro-Routes) qui a été clôturé en juin 2020 après 12ans de mise en œuvre.

Objectif du projet

Le projet d’appui à la connectivité et au transport a pour objectif de fournir une connectivité résiliente, sûre et durable dans les provinces du Kasaï, Kasaï central, Kasaï-orietal, Lomami, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, d’accroître la transparence et la gouvernance du secteur des transports et des télécommunications de la RDC.

Il est structuré  dans ce  secteur en quatre composantes pour un coût de 500 millions de dollars américains et ce, en gouvernance sectorielle pour une meilleure connectivité soit 36 millions USD; le  programme d’amélioration des transports et de connectivité numérique (405 millions USD); les  mesures environnementales et sociales (56millions) et la  contingence d’intervention d’urgence (3millions USD).

En plus de l’aménagement et du bitumage proprement-dit des routes ciblées, ces composantes et leurs sous – composantes devront permettre l’amélioration de la gouvernance et la transparence des secteurs de transports et de télécommunications respectivement à travers le Fonds national d’entretien (FONER) et la Régie des voies aériennes. Il s’agit aussi des assistances techniques dans les domaines de la sécurité routière, du contrôle de charge à l’essieu, de la vulnérabilité climatique des routes du projet et du partenariat public-privé (PPP) devraient permettre une meilleure gestion du patrimoine routier et des investissements consentis.

De son côté,  M. Peter Taniform, coordonnateur des programmes des infrastructures de la Banque mondiale, a indiqué que cet atelier est une approche innovante ayant pour objectif de définir les activités à mener dans le cadre du projet pour une appropriation par les parties prenantes.

Il s’agit, a-t-il dit, de partager la même compréhension du projet pour sa réussite.

« Pour ce projet, nous devons avoir l’esprit de la famille », a déclaré M. Taniform.

Il a noté que les parties prenantes au projet doivent se parler pour trouver un consensus entre la Banque mondiale et le gouvernement de la RDC.

Pour sa part, M. Théophile Ntela,  coordonnateur de la Cellule Infrastructure, a fait l’économie du projet et précisé le rôle de chaque intervenant aux activités.

Il a également retracé le chemin parcouru par la Cellule Infrastructure dans la mobilisation des fonds pour le financement de différents projets initiés par le gouvernement en partenariat avec les partenaires techniques et financiers. Sa structure, a fait savoir M. Ntela,  est passée de la gestion des fonds en termes des millions en 2004 à un milliard, espérant ainsi atteindre des milliards les années à venir. Il n’a pas manqué de relever les réalisations de la Cellule en matière d’infrastructures. ACP/

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