Kinshasa, 07 octobre 2023 (ACP).- La fiscalité est considérée comme un facteur déterminant dans l’amélioration du climat des affaires du fait qu’elle oriente la quasi-totalité des décisions de gestion et a une incidence sur la compétitivité des prix et produits en République démocratique du Congo, a appris l’ACP, d’une source administrative.
« La fiscalité s’impose comme une clef de voûte pour l’Etat afin d’améliorer le climat des affaires en RDC. Elle occupe une place de choix au sein des entreprises en raison de son implication dans la quasi-totalité des décisions de gestion et de son incidence sur la compétitivité », a déclaré le secrétaire général de la Fédération des entreprises du Congo, John Kondo au cours d’une matinée d’échange.
Pour favoriser un bon climat des affaires en RDC, M. Kondo a recommandé la rationalisation du système fiscal et parafiscal, l’intensification de la lutte contre la corruption ; la fraude et les antivaleurs ; l’intériorisation de la question de l’amélioration du climat des affaires dans toutes les administrations et le renforcement des capacités des agents publics de l’Etat pour l’amélioration du score du baromètre national du climat des affaires (BNCA) lors de la prochaine publication.
Animé par le coordonnateur de la cellule climat des Affaires de la Présidence, sous le thème « fiscalité et climat des affaires en RDC », John Kondo a indiqué que cette activité vise deux objectifs fondamentaux à savoir, présenter aux entreprises les résultats de l’enquête sur le baromètre national du climat des affaires (BNCA) réalisés par la chargée de CCA en mars 2023 et de sensibiliser les opérateurs économiques sur leur participation à la réalisation de la prochaine enquête.
Il s’agit également de recueillir des entreprises, les difficultés techniques et opérationnelles liées au système de prélèvements en RDC avec l’espoir d’obtenir des orientations idoines de la part des personnes attitrées de l’administration.
Obstacles au climat des affaires
Le coordonnateur de la cellule climat des affaires, Rock Bashala, a indiqué que l’obstacle est très important dans le cadre du climat des affaires. Il a, à cet effet, relevé trois niveaux d’obstacles visibles à savoir, majeur, moyen et absence d’obstacles.
« Nous avons pondéré les réponses par le chiffre d’affaires en se référant à la Direction générale des Impôts (DGI), pour fixer la pondération, donc si les entreprises qui répondent sont considérées comme une grande entreprise, leur pondération est de 65%, les moyennes entreprises à 3,3 % et 1,3 % pour les petites entreprises. Cette pondération se réfère à la classification des petites entreprises par l’administration des impôts », a souligné M.Bashala.
Pour lui, le pilier du climat des affaires a été pondéré à 80 %, celui de la conjoncture à 10 %, et du sujet d’actualité à 8%.
Il a justifié ce choix par la responsabilité de l’amélioration du climat des affaires qui est plus du côté pouvoir public. Ce dernier est le déclinateur et l’organisateur des jeux. Il définit comment est-ce que les choses doivent se passer, et il est censé porter plus des responsabilités pour améliorer le climat des affaires.
Indicateurs de l’environnement du climat des affaires
Par ailleurs, M. Rock Bashala a dit que l’environnement des affaires renferme huit indicateurs principaux, à savoir : l’indicateur infrastructures ; la politique ; le financement des entreprises ; l’administration ; la fiscalité et parafiscalité ; la sécurité juridique et judiciaire ; la main d’œuvre ainsi que le marché public.
Au travers de ces 8 indicateurs, le pouvoir public est censé prendre les décisions pour améliorer le climat des affaires, car il est un ensemble des règles.
« C’est pour cela qu’il est important de passer par ces 8 indicateurs pour que son influence ce sente au niveau des opérateurs, une fois que nous avons ces questions au niveau environnement des affaires, la conjoncture économique est le sujet d’actualités, ces questions seront codifiées », a-t-il soutenu.
Le BNCA, a indiqué M. Bashala, a un indice qualitatif et quantitatif. Il est qualitatif dans la mesure où il répond aux questions des opérateurs économiques et ces questions sont converties à des chiffres pour avoir un indice chiffré. Il comporte la partie qualité et la partie quantité. Chaque pilier contribue, à l’indice définitif, c’est à dire les 3 composantes renferment toutes les conditions que le pouvoir public doit mettre en place pour que le climat des affaires soit assis. ACP/