La RDC enregistre un taux de pénétration couverture de 52,1% au 1er trimestre 2022 contre un taux de 26,35% en internet

Kinshasa, 18 octobre 2022 (ACP).- La République démocratique du Congo, avec une population de plus de 100 millions d’habitants, enregistre un taux de couverture de  52,1% contre 26,35% en internet mobile, au premier trimestre de l’année en cours,  avec un « Average » revenu per user (ARPU) Internet de 1,88 USD par mois pour un abonné.

Le ministre des Poste télécommunication et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC) l’a signifié mardi à l’ouverture du Forum RDC – Tanzanie sur les investissements dans les TIC à Lubumbashi.

Les objectifs poursuivis par ce Forum sont notamment le rapprochement entre les deux pays sur tous les plans et l’amorce de la transformation numérique ; la mise en avant de la connexion internet haut débit à travers notamment la fibre optique et la connectivité à large bande entre la Tanzanie et la RDC par le Lac Tanganyika et l’exposition des opportunités d’investissements et d’affaires sur les plateformes et les solutions et compétences.

Il a  indiqué que la RDC dispose d’un trafic data mobile qui a affiché une hausse de l’ordre de 12,46% entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, soit 87,532 milliards à 98,437 milliards de mégabytes et un nombre d’utilisateurs actifs de la monnaie mobile ayant connu une hausse de 4,76% par rapport au quatrième trimestre 2021, soit un taux de pénétration passant de 10,73% à 11,09%.

placé sous le thème : « Tirer parti des possibilités de collaboration en matière d’investissements, de commerce et des affaires dans les TIC », ce forum est le reflet de la volonté de deux hommes d’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue son excellence Mme Samia Suluhu Hassan de faire du numérique, une priorité pour leurs mandats respectifs  pour la prospérité et de la stabilité économiques de de deux pays. « Pour atteindre cet objectif, des bases solides devraient être implémentées tant au niveau de nos pays respectifs qu’au niveau de la sous-région, d’où la mise en œuvre des infrastructures numériques adéquates qui constituent le socle de tout développement numérique », a dit le ministre Kibassa.

Les opportunités

Il a soutenu qu’aujourd’hui, le continent africain est déjà connecté à une vingtaine de systèmes sous-marins internationaux à fibre optique. A l’en croire, de nouveaux câbles, à l’instar de Equiano, de Peace, de Ellalink, 2Africa sont en cours de déploiement par des consortiums d’entreprises qui seront prêts à nous servir d’ici 2023, une exceptionnelle opportunité pour nos deux pays.

Le ministre Kibassa fait savoir que « la RDC avec sa position géostratégique au centre de l’Afrique, devrait d’ici 2030, être l’un des plus grands transitaires du trafic de télécommunications et des données numériques du monde, pouvant relier la Méditerranée au cap de borne espérance, l’océan Atlantique à l’océan indien ».

« La RDC est à la croisée des chemins de son développement numérique. Notre vision s’est matérialisée par la volonté de pouvoir déployer un réseau fédérateur pour le maillage de toute la République, en prenant en compte toutes les couches de la population, tant celles urbaines que rurales où l’internet mobile est un vrai besoin », a-t-il souligné.

 Pour y arriver, nous avons fait appel aux entreprises privées, aux bailleurs de fonds afin que ceux-ci viennent investir aux côtés de l’État congolais. Nous avons également mis en place des facilitations fiscales à accorder aux entreprises intéressées à investir dans des liaisons de transmission à haut débit et enfin, nous avons activé la mise en place du fonds de service universel devant permettre la connectivité et l’accessibilité de tous les milieux économiques faibles ». « Ceci démontre d’une part l’existence potentielle que représente la RDC en terme du trafic généré, et d’autre part des opportunités réelles d’investissement en terme de création de service numérique à valeur ajoutée et de déploiement d’infrastructures principalement dans les milieux ruraux afin d’accroître le taux de pénétration, dans le but d’offrir une connexion à haut débit à un coût abordable pour toutes les couches de la population », a-t-dit.

Pour un partenariat gagnant-gagnant

 Augustin Kibassa Maliba a rappelé que « le gouvernement Sama Lukonde et celui de la République sœur de Tanzanie, s’apprêtent à écrire l’histoire en déployant une liaison transfrontalière entre les deux pays.

Cette liaison, dit-il, permettra au continent tout entier de bénéficier d’une infrastructure stratégique allant de Madagascar jusqu’à Dar es-Salaam, en passant par le lac Tanganyika et reliant ainsi les deux océans.

Cette liaison permettra également à la RDC d’avoir accès aux câbles sous-marins de la côte Est et à la République Unie de Tanzanie aux câbles de la côte Ouest.

Il révèle aussi que la coopération entre nos deux pays devrait aboutir à un partenariat gagnant-gagnant sur plusieurs fronts notamment, la régulation qui pourrait faciliter la suppression des frais d’itinérance à l’instar de Togo et du Gabon, l’implémentation du commerce électronique des solutions dans le domaine de la santé, du trading, des finances et de l’éducation. « Soyez rassurés de l’engagement du gouvernement à travers mon ministère d’accompagner du point de vue de la régulation du marché des télécommunications et des TIC, du commerce électronique, et des échanges transfrontaliers.

De ce fait, je lance un appel à tous les acteurs et parties prenantes devant construire cet écosystème numérique issue de cette coopération de ne ménager aucun effort pour la matérialisation de notre vision », a martelé Kibassa Maliba. ACP/ODM/CL/Thd/NMM

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