L’appui de l’Europe sollicité pour l’organisation du Salon d’affaires sur l’agro-industrie

Kinshasa, 21 décembre 2022 (ACP). – L’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) a sollicité l’appui de l’Union européenne (UE) pour l’organisation du Salon d’affaires notamment sur l’agro-industrie et l’emballage en 2023 ainsi sur l’identification des potentiels investisseurs européens à inviter, révèle son communiqué reçu mercredi à l’ACP.

 « Je sollicite l’accompagnement des ambassades européennes accrédités en République démocratique du Congo pour, non seulement les prochaines assises d’identification des potentiels investisseurs européens à inviter mais bien plus encore pour leur apport au développement de l’économie de la République démocratique du Congo », a déclaré son directeur général, Anthony Nkinzo.

 

Il a également relevé que cet accompagnement consiste à identifier des Chambres de commerce européennes les plus représentatives pour des accords avec l’ANAPI dans le cadre de la promotion des investissements et dans l’organisation du Forum des opportunités spécifiques en provinces ainsi que dans l’organisation des missions économiques qui seront réalisées en 2023 à travers l’Europe.

M. Anthony Nkinzo a aussi signifié aux diplomates européens invités à cette rencontre que les attentes de son établissement public consistent aussi à la mise à la disposition à l’ANAPI d’une liste des entreprises étrangères évoluant dans les filières susmentionnées et leurs décideurs dans le cadre de ciblage des investisseurs.

L’ANAPI souhaite, par ailleurs, avoir leur contribution au démarchage des investisseurs ciblés et enfin la dissémination dans l’espace européen des avancées enregistrées au pays dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires pour un meilleur « rebranding » de la RDC.

« L’ANAPI, de par ses missions statutaires, est disposée à consolider sa collaboration avec les ambassades européennes accréditées en RDC pour une meilleure attraction des volumes des investissements directs étrangers (IDEs) à partir de l’Europe », a-t-il renchéri.

Elle vise par cette série de rencontres, recueillir les besoins et critiques de ces ambassades et en retour, remonter ces doléances auprès du gouvernement pour des réponses ciblées dans le cadre d’amélioration du climat des affaires en RDC. Et de cette façon, attirer plus d’investisseurs au pays pour accroître l’économie du pays.

Au sujet des doléances et besoins exprimés par ces diplomates, certains ont exprimé leurs désidératas. C’est le cas de la représentante de l’ambassade d’Italie qui a relevé que depuis la mort de leur ambassadeur ici en RDC, les investisseurs italiens hésitent à venir faire des affaires en RDC.

La Suède, quant à elle, a émis le vœu de voir l’image de la RDC être changée.

« Il faut enlever l’image de corruption et de transfert d’argent qui semble être compliqué. Organiser dans nos pays européens des rencontres pour parler de points forts de la RDC. Aussi, accompagner les investisseurs récemment arrivés et établis en RDC et également vendre leurs images à d’autres investisseurs », a dit le représentant de la Suède à cette rencontre.

Pour la Turquie, il faut plutôt penser à la digitalisation de l’administration ; initier des réformes dans le secteur des finances. La Turquie a également fait  le constat selon lequel les PME établies en RDC ont un problème d’accès au financement. Parmi les actions à mener, il a demandé au peuple congolais de faire confiance aux banques commerciales et vice-versa.

En outre, ces derniers ont  recommandé à l’ANAPI,  l’accélération de la digitalisation du processus pour éliminer un certain nombre de problèmes notamment la corruption. En dehors de ce problème, il y a celui des Zones économiques car cela attire et rassure de nouveaux investisseurs. Les diplomates ont aussi déploré le manque d’infrastructures de base (route, eau, électricité).

Ces échanges ont eu lieu entre d’une part, avec le Comité de gestion de l’ANAPI, le directeur général Nkinzo et son adjoint assisté aussi par d’autres cadres de l’ANAPI ainsi que le délégué de la direction Europe du ministère des Affaires étrangères et d’autre part, les représentants des ambassades européennes. C’est le cas de la France, de la Belgique, de la Suisse, de la Turquie, de l’Allemagne, de la Suède, et de l’Italie.

Rappelons que cet échange avec les chargés économiques et financiers des ambassades européennes intervient après celui avec des ambassades du continent asiatique.

ACP/KKP/CDN 

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