Le 1er colloque interdisciplinaire de Ngandajika recommande la mise en jachère à la place de l’agriculture sur brulis

Ngandanjika, 31 octobre 2021 (ACP).- Les travaux du 1er colloque interdisciplinaire tenus du 28 au 30 octobre au centre culturel Mgr Tharcisse Tshibangu Tshishiku de Ngandanjika, dans la province de Lomami, recommande pour l’amélioration des conditions de vie des paysans, la préférence de l’agriculture biologique, misant sur la mise en jachère du terrain en lieu et place de la pratique de l’agriculture sur brulis, en vue d’une production des denrées alimentaires locales.

Pour la centaine des participants au colloque parmi lesquels une vingtaine de professeurs d’universités et des acteurs de développement, le choix de cette méthode biologique permet de protéger les forêts, de nourrir régulièrement la terre pour augmenter la production et lutter ainsi contre le feu de brousse dont les conséquences sont souvent fâcheuses, atteignant même les produits champêtres.

Dans son mot de clôture, le vice-président du comité organisateur du colloque, le prof Raphaël Dila Ciendela qui a mis en exergue le fait qu’il s’est agit pendant 3 jours, de la charité intellectuelle étant donné que des connaissances ont été transmises pour un meilleur vivre ensemble dans le village, et mettre fin au conflit entre la ville et le milieu rural où des infrastructures peuvent être construites pour le tourisme.

Il s’est également réjoui du fait que le villageois a été appelé à se débarrasser du complexe qui lui ferait penser que seul le citadin est lé véritable citoyen. Ainsi, a dit Raphaël Dila, le villageois doit agir et penser positivement dans son propre village, résistant par ce fait, aux valeurs nouvelles de la ville, malgré la puissance économique, militaire et organisationnelle du monde occidental.

Promouvoir le village comme espace d’opportunité et de créativité

Le prof Dila reconnait que les différents intervenants ont appris aux paysans, la manière de produire, de répartir et consommer les biens et les services au village, devant aussi être repensé pour permettre aux milieux ruraux de rayonner et d’être compétitif. Cela est possible avec la capacitation des membres des communautés rurales, par la création d’une mutuelle de santé et de celle économique pour réussir ensemble là où seul, l’on ne peut qu’échouer.

Parlant des valeurs enregistrées dans les villages, l’intervenant a rappelé que c’est un endroit où les gens s’aiment, se soutiennent toujours les uns les autres sans conflit, malgré qu’il y a encore bien de choses à améliorer. Néanmoins, pour demeurer dans les villages, il conseille de s’attacher à la culture qu’il faille propager à travers les médias sans complexe en vue d’entrer en relation avec les autres.

Le prof Raphaël Dila reconnait aussi que dans les villages, les nouvelles idéologies du village planétaire invitent les paysans à repenser la place et le rôle de la femme dans la société. « Ce premier colloque est un grand évènement non seulement pour le village de Ngandanjika, mais pour tous les villages de la RDC, poussant ses habitants à aimer et améliorer leurs milieux de vie,» a-t-il dit en substance.

Il sied de rappeler que les assises du premier colloque qui ont connu la participation du président de la cour constitutionnelle, le prof Dieudonné Kaluba Dibwa qui a parlé de statut juridique du village, avait entre autres objectifs, d’identifier et évaluer les problèmes majeurs qui se posent au village africain et qui sont à la base de la misère, des conflits et exodes qui appauvrissent son tissu culturel, social, écologique et économique.

ACP/CL/KJI/MNI/KTM

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