Kinshasa, 28 décembre 2022 (ACP).- L’économie congolaise est demeurée résiliente face aux chocs exogènes liés à la guerre en Ukraine et à la pandémie de COVID 19, a noté le Fonds monétaire international (FMI), lors de la troisième revue du programme économique avec la République démocratique du Congo tenu en ce mois de décembre.
« Les perspectives de croissance de l’économie congolaise se situe à 6,6% en 2022 et 6,3% en 2023. Cette croissance est impulsée principalement par le secteur primaire, dans sa branche extraction qui est restée dynamique dans ce contexte difficile », a relevé la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo du 16 au 23 décembre de l’année en cours reçue mercredi à l’ACP.
La Banque centrale du Congo a ajouté qu’à la quatrième semaine du mois de décembre de l’année en cours, l’inflation cumulée s’est établie à 12,8% et celle en glissement annuel à 13,03% contre un objectif de 12,3% à fin période 2022.
Cette inflation avait légèrement augmenté deux fois consécutives à la deuxième semaine pour se situer à 0,312% à la quatrième semaine du mois de décembre courant.
Les raisons de l’évolution positive de la conjoncture économique de la RDC
Les facteurs explicatifs de l’évolution positive de la conjoncture économique de la RDC sont d’origines interne et externe. En ce qui concerne les causes internes, la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo a noté le renforcement de la coordination des politiques macroéconomiques et la régulation de la liquidité bancaire à travers l’utilisation des Bons BCC dont l’encours s’est établi à 210 milliards des Francs Congolais programmés contre un niveau de 213 milliards à fin décembre.
Au niveau externe, la note de conjoncture a fait savoir que l’évolution favorable des principaux produits miniers exportés par la RDC, la hausse hebdomadaire des cours mondiaux de l’énergie et de certains produits céréaliers en dépit d’une tendance baissière observée en rythme mensuel au second semestre courant et le cycle de resserrement progressif de la politique monétaire par les grandes banques centrales.
Le Franc Congolais se déprécie de 0,85% au parallèle
La note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo a relevé que le Franc congolais s’est déprécié de 0,85% au parallèle au cours de la semaine sous examen. Le cours vendeur s’est établi à 2.145,00 FC pour un dollar américain au 23 décembre 2022.
En interbancaire, le taux de change est demeuré relativement stable en s’établissant à 2.015,00 FC pour un dollar américain, enregistrant ainsi une dépréciation de 0,05%.
En cumul annuel, la monnaie nationale a perdu 4,46% de sa valeur au parallèle et 0,79% à l’indicatif.
Le franc congolais en parallèle a connu la dépréciation la plus élevée depuis 4 mois, indique la BCC. Le taux de change moyen dans toutes les provinces s’est fixé à 2.068,74 le dollar américain, enregistrant une dépréciation hebdomadaire de 0,11 %.
Les risques à l’économie congolaise
L’économie de la RDC, souligne la note de conjoncture économique, reste confrontée au niveau intérieur aux risques d’accélération du rythme de formation des prix intérieurs en cette période de fin d’année, les spéculations sur les prix des produits alimentaires avec le ralentissement du trafic au niveau de la route nationale no1 à cause des travaux de réhabilitation et la situation sécuritaire ayant trait à la guerre dans la partie orientale du pays.
Au niveau externe, l’économie est soumise à l’intensification des incertitudes quant à l’activité de la trajectoire de l’activité productive, de l’inflation et des taux d’intérêt. Elle est également confrontée aux nouvelles hausses des prix de l’énergie sur fond des restrictions prises par l’Union Européenne et les Etats-Unis sur les produits énergétiques russes et la faiblesse du niveau d’activité de l’économie chinoise après plusieurs mois de confinement dû à la résurgence de la pandémie à COVID 19.
Pour contrer les risques, la Banque centrale du Congo a recommandé la poursuite des mesures de renforcement du cadre macroéconomique et la régulation des liquidités bancaires à travers l’utilisation des Bons BCC.
ACP/KHM/CDN