Kinshasa, 16 février 2024 (ACP),- Les opérateurs économiques du secteur des assurances ont été appelés vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à rendre opérationnel le savoir et le savoir-faire acquis, au cours de la session de formation organisée du 12 au 16 février à leur intention. « J’encourage les participants à prendre des dispositions idoines afin de rendre opérationnel ce savoir et savoir-faire acquis au cours de cette formation en vue de proposer des mesures correctives », a déclaré M. Alain Kaninda, Directeur général de l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA). Il a fait savoir qu’aucun effort ne sera ménagé par l’ARCA dans l’exécution du plan d’action du groupe d’action financier (GAFI) et dans la mise en place d’un dispositif efficace de la LCF dans le secteur des assurances. « Je tiens à témoigner à l’intention des formateurs mon entière satisfaction pour leur disponibilité et surtout pour la qualité de l’animation et du matériel didactique mis à la disposition des participants », a dit M. Kaninda. Pour M. Adler Kisula, secrétaire exécutif de la cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref), les participants ont successivement suivi la thématique sur les flux financiers illicites en République démocratique du Congo (RDC) et les normes établies sur le blanchiment des capitaux, les financements du terrorisme et le panorama sur la lutte contre le blanchiment des capitaux du terrorisme. Il a ensuite relevé les questions des techniques des enquêtes en matière des capitaux ainsi que les sanctions applicables en cas de violation des obligations assignées aux assujettis ainsi que le processus ICRG (Groupe d’examen et de la coopération internationale) et les efforts engagés par la haute hiérarchie pour sortir la République de la liste grise de GAFI. M. Kisula a rappelé que l’ARCA a pour missions, notamment de s’assurer du respect par les entreprises soumises à son contrôle et la législation pour lutter contre le blanchiment des capitaux et financement des terrorismes (LCBCFT). «Le marché congolais d’assurance est exposé au risque de blanchiment des capitaux, car les fonds obtenus illégalement peuvent être trouvés dans les compagnies d’assurance », a-t-il souligné, avant d’exprimer le vœu de voir tous les participants sortir très ragaillardis de cette formation. « Nous sommes convaincus que cette activité s’inscrit dans l’actif de l’exécution du plan d’action convenu entre la RDC et la GAFI en vue de sortir notre pays de la liste sous surveillance renforcée », a-t-il soutenu. Rapport des formateurs A cette occasion, M. Rémy Fiston Kabwa qui a lu le rapport des formateurs, a indiqué que l’objectif de cette formation a été de sensibiliser les assujettis sur les obligations assignées par la loi en matière de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que de leur présenter le processus ICRG et plus particulièrement les résultats immédiats 3 et 4 sur le contrôle ou la supervision et la réglementation du secteur des assurances. M. Kabwa s’est déclaré fier de la qualité des participants et des échanges qualitatifs qu’il y a eu lors de cette formation, soulignant que Ceux-ci constituent un signe précurseur annonçant un processus d’atténuation des risques auxquels est exposé le secteur des assurances « Nous sommes persuadés qu’après cet atelier de renforcement des capacités, les différents participants ont cerné l’impérieux besoin de respecter le règlement de l’ARCA, d’identifier leurs clients, de conserver les documents dès la cessation des activités, de mettre en place un dispositif préventif de la LCBCFT y compris la désignation du responsable de conformité », a-t-il renchéri. L’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) et la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) ont organisé du 12 au 16 février, un séminaire de formation à l’endroit des opérateurs d’assurance pour lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur des assurances en RDC.
Cette activité s’est inscrite dans le cadre de l’exécution du plan d’action du Groupe d’action financier (GAFI) afin de mutualiser les intelligences pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. ACP/Kayu |