Goma, 31 juillet 2023(ACP).- Les stratégies à mettre en œuvre pour consolider le cadre de digitalisation numérique et faciliter les transactions financières dans les zones rurales et inaccessibles, a été au centre d’un atelier, organisé au Nord-Kivu, a appris l’ACP lundi de l’organisateur.
« Cette deuxième édition a été une occasion de réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour consolider le cadre de digitalisation numérique en impliquant et en sensibilisant tous les acteurs du secteur financier en RDC, tout en insistant sur le rôle que joue l’institution financière pour le développement de notre pays », a indiqué Ramazani Mwabo directeur à la surveillance des intermédiaires financiers à la Banque centrale du Congo.
Organisé sous le thème « Accroître l’impact de la micro finance par le numérique et les produits innovants », a-t-il soutenu, les travaux de la deuxième conférence nationale de micro-finance a permisde sensibiliser les acteurs du secteur financier.
Il a fait savoir qu’à ce jour, le secteur de la micro-finance en RDC compte 98 institutions financières viables où 2 millions des clients sont servis et offre plus de 3.000 emplois directs.
« La micro finance étant le plus grand levier de développement d’un pays, en tant que régulateur, la Banque Centrale du Congo (BCC) a le devoir de suivre les évolutions liées au système bancaire ainsi que de faire le rapport entre l’innovation et la réglementation afin de protéger les déposants et ainsi trouver un équilibre réglementaire entre le public, les institutions financières et la monnaie », a précisé Ramazani Mwabo.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’Association professionnelle des coopératives d’épargne et des crédits (APROSEC) en RDC, André Nkusu, a dit que les institutions financières sont appelées à faire face aux enjeux technologiques car l’insertion du numérique pour but de protéger les déposants des Coopératives d’épargnes (COOPEC) et ainsi rassurer le système financier.
Il a rassuré que des mécanismes sont en études par toutes les COOPEC de la RDC afin que soient mises sur pied des techniques de communication pour faciliter les transactions financières même dans les zones rurales et inaccessibles du pays.
« Depuis 2010, au regard de la loi, la BCC a permis d’intégrer dans le secteur financier congolais, les entreprises numériques à travers les réseaux mobiles, et la RDC enregistre à ce jour, près de 10 millions de comptes mobiles et 50 millions des Congolais pouvant utiliser leurs téléphones comme outils de transaction financière », a révélé André Nkusu.
Les assises de Goma, preuve de la bonne collaboration entre acteurs
Pour sa part, Henry Muzaliwa, point focal des COOPEC au Nord-Kivu en communion avec un des panelistes, a déclaré que le fait de voir la ville de Goma recevoir la deuxième édition de cette conférence nationale, est plus que salutaire et une preuve de la bonne collaboration entre les acteurs de la micro finance en province.
Il a soutenu qu’en dépit de l’environnement difficile de guerre, le système financier de la RDC progresse par un dynamisme et une réelle modernisation grâce à l’appui de la BCC et de tous ses partenaires, en offrant de nouveaux produits financiers.
Il a émis le vœu de voir toutes les « IMF » et les COOPEC avoir la possibilité d’intégrer des plateformes mutualisées en vue d’atteindre toutes les couches de la population».
Clôturant ces travaux, le gouverneur de province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kongba, a recommandé à toutes les parties prenantes la prise en compte de toutes les recommandations assorties de ce forum qui, selon lui, constituent le jalon du secteur de micro finance sur l’ensemble du pays et dans sa juridiction en particulier. La tenue de la 3ème conférence nationale sur la micro finance est annoncée à Kinshasa à une date à déterminer. ACP/KHM/ODM