Lutte contre le blanchiment des capitaux : les normes du GAFI expliquées aux assureurs

Kinshasa, 13 février 2024 (ACP).- Le panorama et normes du groupe d’action financière (GAFI) sur la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération, ont été expliqués, aux opérateurs économiques de l’assurance lors d’un séminaire mardi à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« Ce séminaire de formation va permettre aux opérateurs de l’assurance de lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme dans le secteur de l’assurance en République démocratique du Congo », a déclaré Isaac Kalala Mukendi, expert en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux.

Il a dit que, la révolution digitale et l’évolution technologique ont considérablement facilité le blanchiment d’argent, avec des opportunités quasi infinies.

« L’émergence des crypto monnaies et des actifs virtuels offrent un niveau supplémentaire d’anonymat qui peut être exploité, en plus des échanges décentralisés ou peer-to-peer », a-t-il indiqué.

Il en a voulu à titre d’illustration, le fait qu’on peut considérer comme suspects des fonds transitant par un compte et convertis instantanément en crypto monnaie.

M. kalala Mukendi a fait savoir que la lutte contre le blanchiment d’argent passe avant tout par un programme « LCB-FT » solide. Les pays dotés d’un robuste cadre réglementaire « LCB-FT » appliquent désormais des amendes et des sanctions administratives contre les acteurs qui ne disposent pas d’un programme « LCB-FT » efficace.

Pour rester conforme à la réglementation et éviter d’être sanctionné par les autorités, de voir sa réputation entachée ou de risquer une amende, il a préconisé trois axes d’amélioration possibles. Il s’agit des processus « KYC », qui consiste à mettre en place des processus de connaissances client « KYC », du suivi des transactions et du reporting ainsi que de la collaboration et du partage d’informations.

De son côté, M. Paulin Mawa, directeur à la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) a signifié que, la mission de GAFI est d’élaborer des normes en vue de lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux pour garantir l’intégrité financière internationale.

Il a mis en lumière la première norme du GAFI qui va de pair avec sa mission à savoir ; la Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération (LBCFT).

Le GAFI a précisé l’orateur,  a été créé par le G7 suite à la prise de conscience de l’impact du blanchiment, et les pays membre de cette structure ont adoptés des recommandations pour contribuer à la lutte de ce fléau

Les recommandations internationales du GAFI comprennent la convention, la résolution, et ses quarante recommandations qui sont aujourd’hui un plan directeur mondial pour l’évaluation mutuelle de lutte contre les blanchissements d’argent.

M. Mawa a indiqué que, ces quarante recommandations ont trois concepts : prévenir les actions illégales, détecter et éradiquer ce fléau. Elles sont subdivisées en sept thématiques de référence. ACP/Kayu

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