ONATRA : «  renforcement de l’indépendance en termes d’initiatives », un modèle économique apprécié

Kinshasa, 14 août 2024 (ACP).- Le renforcement de l’indépendance en termes d’initiatives piloté par la direction générale de l’Office national de transport (ONATRA) a été apprécié par le ministre du Portefeuille comme modèle économique de la République démocratique du Congo (RDC), lors d’une visite d’inspection, mardi, dans les différentes installations de cette entreprise publique.

« Le modèle économique que j’ai trouvé ici, piloté par la Direction générale est assez intéressant ; il renforce notre indépendance en termes d’initiatives. Je n’hésiterai pas à féliciter le conseil d’administration de l’Onatra, la Direction générale en particulier, les syndicats, les cadres et agents de l’Onatra pour cette implémentation réussie de la vision du Président de la République », a déclaré Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille.

Le ministre qui a fait ce constat à l’issue d’une visite d’inspection des travaux de construction et modernisation de plusieurs infrastructures de l’Onatra SA, notamment, le Centre médical spécialisé qui est en pleine modernisation et équipement, les chantiers de construction des entrepôts et celui de Quai flottant par cet établissement public qui se veut être créateur des revenus et ne plus être une charge pour l’Etat. « Cela veut dire que les entreprises de l’Etat ne doivent plus être considérées comme une charge pour l’Etat, elles doivent être considérées comme l’un des leviers et le plus important de l’économie de la RDC tenu par les Congolais eux-mêmes », a dit M.Bussa.

Selon lui, le président de la République place les entreprises d’Etat au cœur du développement économique du pays. Elles sont l’autoroute du développement économique d’un pays lorsqu’elles sont bien tenues et soutenues. Il a ajouté qu’il faut replacer ce secteur dans la dynamique de la croissance de l’économie, du développement social et  de la création d’emplois.

Le ministre Bussa entouré des medecins du CMS

Il a dit, à cet effet, qu’il soutient le projet qui a fait objet de sa visite,  soulignant qu’il est clair et possible de changer de paradigme, c’est-à-dire passer d’un État statique à un État dynamique, tout en relevant que le Congolais lui-même est capable de pouvoir investir dans son propre pays, le développer à travers  des infrastructures et la construction, un modèle économique qui nous permet d’éviter la charge des emprunts et qui nous autonomise à terme.

« Ma détermination est de remettre les entreprises d’Etat au cœur du développement comme l’a indiqué le Président de la République et tout sera fait pour ça. C’est pour cette raison, que la problématique liée à ces saisies des comptes intempestifs par les prédateurs, nous sommes intervenus, nous avons rencontré le ministre de la Justice, le gouvernement a décidé pour qu’il ne soit plus ainsi, un décret sera pris à cet effet. Deuxièmement, nous sommes en train de travailler sur les désendettements des entreprises du portefeuille de l’Etat », a-t-il rassuré, en soulignant que la Banque mondiale, le FMI et autres partenaires annulent les dettes de la RDC, et pourquoi l’Etat lui-même ne peut pas le faire avec ses entreprises. C’est décidé de pouvoir alléger les charges financières des entreprises d’État.

Le secteur public considéré comme marché interne

Par ailleurs, le ministre Jean Lucien Bussa a relevé, à cette même occasion, qu’il faille considérer que les entreprises du portefeuille de l’Etat et des entreprises d’Etat en particulier sont à la fois un marché interne, interentreprise. « Lorsque l’Onatra a besoin du carburant, il devra l’acheter auprès de la société de l’Etat, nous avons Cobil et Sonahydroc, lorsque la Snel a besoin d’être assurée, elle doit aller s’assurer auprès de la Sonas, c’est un marché qui existe au sein des entreprises d’Etat qui ont des besoins, mais aussi des offres, il faut croiser les besoins des entreprises, croiser les offres et leur donner les moyens internes à pouvoir se développer », a-t-il fait savoir.

Le ministre a, en outre, annoncé qu’un travail est en train d’être fait sur des dossiers de relance des entreprises du portefeuille de l’Etat, parce qu’au-delà des moyens budgétaires, il y a aussi les formes de partenariat comme c’est le cas à l’Onatra, où l’on a construit par les privés au taux d’intérêt zéro et on a remis les infrastructures quelques années plus tard à l’entreprise et cela devient sa propriété. « Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes vraiment sur cette lancée pour que la vision du chef de l’Etat soit une réalité », a-t-il conclu.

Le DG de l’Onatra à gauche du ministre

Pour sa part, Martin Lukusa, directeur général de l’Onatra a déclaré avoir une grande mission qui leur a été confiée par le gouvernement, selon les orientations du Chef de l’Etat, pour que les entreprises de l’Etat qui étaient considérées comme des canards boiteux puissent enfin renaître.

La République est intransigeante, elle a fixé des missions, et nous sommes en train de les réaliser progressivement. « Ce qui est avantageux, c’est que ces réalisations que vous venez de voir se font avec des fonds propres. Ça veut dire qu’il y a moyen de trouver des ressources ici et  réaliser des choses. Nous sommes au début. Ça commence à germer. Ça veut dire que nous devons prendre beaucoup d’attention pour que ça puisse devenir une réalité totale, afin que notre peuple soit le plus grand bénéficiaire », a relevé le DG, en présence de sa tutelle.

« Nous attendons l’accompagnement et l’encadrement total de la part du gouvernement. Vous savez que nous sommes dans un environnement qui n’est pas facile à vivre avec des menaces de partout; des saisies des comptes, des prédateurs qui viennent s’accaparer des biens de l’Etat. Tout ça, ce sont des menaces qui doivent être prises en compte par le ministre de tutelle pour nous protéger et protéger les biens de l’Etat », a-t-il plaidé. ACP/

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