Kinshasa, 25 août 2022 (ACP).- La Banque centrale du Congo(BCC) indique dans sa note de conjoncture économique du 19 août dernier reçu jeudi à l’ACP, le ralentissement du rythme de formation des prix au cours de la 3ème semaine du mois d’août de l’année en cours.
Selon ce document, le marché des biens et services reste caractérisé pendant l’année en cours, par une augmentation du coût de la vie l’année, alimentée par la hausse des prix des denrées alimentaires et produits énergétiques. Le rythme de formation des prix s’est légèrement décéléré par rapport à la semaine précédente, situant le cumul annuel à 7,686 %.
Le document renseigne également , selon les dernières estimations basées sur des réalisations de production , une croissance de l’activité de 7,1 % attendue en 2022, portée principalement par les industries extractives, au plan de l’approche par la production, et, au plan de l’approche par la dépense, par la consommation et l’investissement public. Ceci malgré les contrecoups liés à la guerre en Ukraine et à la persistance de la pandémie, l’économie congolaise a surfé sur les évolutions délétères ambiantes.
Selon la source, sur le marché des changes, il a été noté une légère appréciation de la monnaie nationale sur le marché parallèle, après les dépréciations observées depuis le 8 juillet dernier. Le cours vendeur s’est apprécié de 0,21 % au cours de la semaine sous analyse contre une dépréciation de 0,48 % à la semaine du 08 au 12 août 2022.
La gestion des finances publiques reste marquée par l’amenuisement continu des marges de trésorerie antérieurement constituées suite à l’accroissement des dépenses liées aux opérations sécuritaires, électorales ainsi qu’aux investissements. Il s’ensuit la baisse des dépôts de l’état et l’expansion des avoirs libres des banques. En cumul annuel, au 19 août courant, la balance des opérations de l’État affiche un excédent de 47,2 milliards de CDF.
Le volume des échanges des biens a progressé de 38,7 % en juillet 2021 par rapport à la période correspondante de 2022. La balance des biens affiche un excédent représentant 6,7 % du PIB contre 3,1 % en 2021. Ce résultat est consécutif à l’accroissement de la valeur des exportations de la RDC, dans un contexte de la bonne tenue des cours mondiaux des produits d’exportations, le cuivre et le cobalt
En ce concerne l’environnement extérieur, l’économie internationale continue à faire face à deux principaux malaises à savoir ; la montée persistante de l’inflation laminant le pouvoir d’achat de la population et l’affaiblissement de la croissance empêchant l’augmentation des salaires pour les ménages et des chiffres d’affaires des entreprises.
Ces malaises contraignent notamment aux pays de recourir aux politiques conjoncturelles de relance de la demande globale qui peut certes, permettre la reprise de la croissance, mais s’accompagnera cependant d’une montée encore fulgurante de l’inflation. Ce qui à terme peut nuire à la croissance.
Il s’agit également du recours aux politiques structurelles de stimulation de l’offre, susceptible de résoudre le problème en réduisant l’inflation par les coûts et en relançant la croissance. Elle ne saura cependant résorber, dans le chef des économies avancées, l’inflation de la demande. Celle-ci a résulté des politiques monétaires non conventionnelles mises en œuvre pendant près de 13 ans et lesquelles viennent d’être abandonnées récemment.
S’agissant spécifiquement des économies en développement et émergentes, le document souligne qu’un accent particulier est à porter sur les politiques et réformes structurelles visant la transformation à terme des économies, la recherche de nouvelles chaines d’approvisionnement.
ACP/KHM/ODM/ JLL/MNI