Kinshasa, 14 juillet 2024(ACP).- La stratégie nationale de la République démocratique du Congo « AGOA-RDC » sur la promotion des exportations vers les États-Unis d’Amérique (USA), a été présentée et adoptée vendredi en conseil des ministres, a appris l’ACP dimanche d’un communiqué.
« L’heure est au travail pour préparer la réunion sur AGOA à Washington après l’adoption de la stratégie AGOA-RDC par le conseil des ministres et de préparer aussi le dossier sur le « marque » pays à soumettre pour validation avec possibilité d’engager chaque entité provinciale à développer sa propre « marque » qui fait son identité et qui est un facteur d’attractivité », a fait savoir le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya.
Dans un communiqué du cabinet du ministre reçu dimanche, le ministre Paluku a appelé les cadres et agents de son ministère à se mettre au travail pour préparer la rencontre sur l’AGOA prévue incessamment à Washington.
Il a ajouté que la République démocratique du Congo est détentrice de plusieurs atouts, qui lui permettent de se faire valoir sur le plan international. Il faudra des stratégies adaptées et une politique efficace aux fins d’atteindre des résultats.
Le ministre a appelé également à la préparation du dossier sur la « marque RDC », avec possibilité d’engager chaque province à développer « sa propre marque » (déposée) qui ferait « son identité et un facteur d’attractivité.
Des filières essentielles
Des filières essentielles de l’économie de la République démocratique du Congo vont être requinquées, du côté secteur non minier, on peut compter le café, le cacao, le tabac et succédanés de tabac fabriqués, l’huile de palme, le sucre de canne ou de betterave et saccharose chimiquement pur, à l’état solide, le thé, même aromatisé, les racines, la patate douce et autres, fèves de soja, même concassés, le poivre/piment, le gingembre, le soja, le sésame, la banane, le quinquina, le manioc, l’ananas, les légumes, le mangoustan et autres fruits, produits de pêche/poissons, produits d’élevage/viandes et produits culturels/sacs à raphia et autres.
En effet, pour ce qui est du secteur minier, il y’a cinq filières dont le cuivre, le diamant, l’or, le cobalt et les 3 T dont cassitérite, wolframite et tantale (coltan). Une aubaine pour la RDC qui espère tirer le maximum de profits des opportunités offertes par l’AGOA. De nombreux experts du secteur privé, ceux des ministères sectoriels en collaboration avec l’Usaid ont participé à l’élaboration de cette stratégie nationale, laquelle définit en même temps la politique économique à mettre en place pour soutenir le secteur privé à capter le marché américain.
Le volume des échanges entre 2025 à 2030 en RDC
L’objectif final défini est celui d’élever le volume des échanges RDC-USA de 600 millions de USD en 2021 à hauteur de 3 à 5 milliards d’USD entre 2025 et 2030. Si le défi n’est certes pas aisé à relever, le ministre Julien Paluku Kahongya demeure optimiste et croit dans les capacités de la RDC à tenir le pari, car elle dispose de ressources humaines conséquentes pour atteindre ces chiffres.
Le ministre du Commerce extérieur veut absolument faire valoir la République démocratique du Congo sous toutes ses coutures de la composante commerce extérieur et ce en véritable maitre-tailleur.
Rappelons que la loi sur la croissance et les possibilités en Afrique (AGOA) est une loi commerciale des États-Unis promulguée en 2000, qui vise à aider les pays d’Afrique subsaharienne à accroître leur accès au marché américain dans le but d’améliorer le commerce.
L’AGOA peut aider les producteurs du continent africain à exporter leurs produits aux États-Unis en franchise de douane. Il n’y a pas de taille requise pour qu’une entreprise soit déclarée admissible, et il n’y a pas de minimum fixé à la quantité de produits qu’elle doit exporter pour bénéficier de l’AGOA.
ACP/C.L.