RDC-Banque mondiale: des discussions pour la mise en place d’appuis budgétaires

Kinshasa, 26 août 2024 (ACP). La République démocratique du Congo et la Banque mondiale sont en discussions pour la mise en place d’une nouvelle série d’appuis budgétaires dont les décaissements prévus à hauteur de 500 millions USD par an pour les années 2024 et 2025, selon un communiqué.

«Des discussions sont en cours avec la Banque mondiale pour la mise en place d’une nouvelle série d’appuis budgétaires, dont les décaissements sont prévus à hauteur de 500 millions USD par an pour les années 2024 et 2025», a fait savoir Doudou Mfwamba Likunde, ministre des Finances, cité dans ce communiqué reçu lundi à l’ACP.  

Il a annoncé cette information lors de la 10ème réunion du Conseil des ministres, tenue le 23 août 2024 sous la présidence du Président de la République Félix Tshisekedi.

Ces réformes initiées par son ministère, a dit Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, visent à renforcer la mobilisation des ressources domestiques et extérieures, nécessaires pour la réalisation du Programme d’actions du gouvernement, tout en répondant aux exigences de l’appui budgétaire de la Banque mondiale.

«Ces efforts sont cruciaux pour garantir le financement du Programme d’actions du gouvernement et pour soutenir les objectifs de développement national», a-t-il soutenu.

Les réformes envisagées

Parmi les réformes envisagées, Doudou Fwamba a cité, la mise en place d’un compte unique du Trésor. Cette initiative vise à centraliser les ressources publiques, à améliorer la transparence et à renforcer l’efficacité dans la gestion des finances publiques.

La digitalisation des marchés publics et la rationalisation de la masse salariale sont également prévues parmi les réformes, dans le but de moderniser la gestion des fonds publics et de lutter contre les pratiques inefficaces. Cependant les autres réformes portent sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires afin d’attirer davantage d’investissements privés.

A cet effet, les mesures clés dont le renforcement et l’automatisation du Guichet unique de création d’entreprises devraient simplifier les démarches administratives pour les investisseurs, en plus, de l’assainissement des zones économiques spéciales et le renforcement de la sécurité judiciaire et juridique pour garantir un environnement plus stable et favorable aux affaires.

Dans les secteurs de l’Eau, des Forêts et des Énergies renouvelables, des réformes spécifiques sont également en cours.

Le gouvernement entend, dans ce cadre, renforcer la gouvernance des entreprises et établissements publics pour améliorer la qualité de services offerts aux citoyens. La dynamisation de la finance-climat et du marché de carbone, ainsi que le développement des énergies alternatives, sont des priorités pour le ministre des Finances.

L’amélioration de la situation financière des entreprises publiques comme la SNEL et la REGIDESO est également une composante essentielle de cette stratégie.

Evoquant la réunion du Comité de Conjoncture économique du 21 août 2024, il a dit avoir  privilégié les dépenses d’investissements, dont la finalisation du premier volet du Projet 145 Territoires, ainsi que le démarrage de son deuxième volet avec la réhabilitation des routes de desserte agricole.

Il a également validé les mesures d’allègements fiscaux et autres facilités proposées par la Commission tarifaire en faveur des entreprises et des populations des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et de la Grande Orientale afin de soulager leur peine.

Toutes ces réformes, a-t-il souligné, visent à concrétiser l’un des six engagements majeurs du Président de la République Félix Tshisekedi, à savoir: protéger et renforcer le pouvoir d’achat des ménages congolais.

Construire une économie plus diversifiée et plus compétitive en passant par l’intégration du marché national, en unifiant les différentes régions et d’entreprendre de nombreuses réformes dans les secteurs de la fiscalité et du climat des affaires. ACP/ODM

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