Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).– La certification des normes dans le secteur de construction et de travaux publics, a fait l’objet d’une matinée d’informations et d’échanges à l’Institut national du bâtiment et travaux publics(INBTP) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC), a appris l’ACP vendredi de source universitaire.
« Cette matinée d’informations et d’échanges a été axée sur la restitution des recommandations de l’atelier sur la certification NCD dans le secteur de construction et travaux publics, organisé les 03 et 04 mars 2025 à Songololo dans la province du Kongo Central par l’Office congolais du contrôle (OCC), auquel les experts de l’INBTP avaient participé. Aujourd’hui, au niveau de l’INBTP nous voulons prendre des normes comme étant un élément basique que nous devons aussi insérer dans la formation de nos étudiants afin que lorsqu’ils vont finir les études ils soient déjà imprégnés et familiarisés avec les normes », a déclaré le professeur Cedrick Tshibangu Munienze, directeur général de l’INBTP.
« La première de chose est qu’aujourd’hui les étudiants de l’INBTP ont commencé à construire des ponts. L’objectif n’est pas seulement de construire le pont, mais construire dans les normes. Le pays souffre de problème de normes, soit les normes n’existent pas, soit les normes ne sont pas connues », a-t-il dit.
Au niveau de l’INBTP, a poursuivi le professeur Cedrick Tshibangu, « la connaissance des normes est une priorité parce que tout ce que nous faisons comme ouvrage de construction doit respecter certains critère afin que nous puissions construire les ouvrages solides et durables tout en sécurisant aussi notre population. Il est très important que nous puissions être sûr de la qualité des matériaux que nous utilisons, d’où l’importance de l’élaboration des normes pouvant certifier l’efficacité des matériaux que nous utilisons dans le domaine de construction ».
Il a fait savoir que son établissement a décidé de faire son chemin avec le pays, lequel consiste d’essayer de relever ensemble les difficultés auxquelles le pays fait face, notamment les défis des infrastructures dont l’INBTP se positionne comme un acteur clé, un acteur principal pour accompagner l’Etat congolais.
Le directeur général a évoqué la nécessité de mise à contribution des laboratoires de l’INBTP qui doivent répondre aux normes pour que ces derniers soient des lieux parfaits d’apprentissage et formation des étudiants.
Pour sa part, M. Emmany Buenga, chef de département de certification à l’OCC, a présenté lors de cette matinée d’information et d’échanges, le système national de certification NCD.
Il s’est appesanti aussi sur les huit recommandations de l’atelier de Songololo.
Il a indiqué qu’au sein de l’INBTP, il doit être mis sur pied une cellule qui s’occupe de la normalisation.
« En RDC, nous utilisons plus 100.000 normes qui ne sont pas NCD. Ce que nous demandons, il faudrait que dans chaque domaine, des normes que vous utilisez, essayez de vous réunir ou les harmoniser et les contextualiser à nos réalités », a-t-il expliqué.
Ce travail d’harmonisation peut passer par les recherches des étudiants, tout comme par les travaux pratiques des étudiants, a-t-il précisé, avant d’encourager le partenariat entre l’OCC et l’INBTP en matière de certification des normes.
Cette matinée d’informations et d’échanges sur la restitution des recommandations de l’atelier sur la certification NCD dans le secteur de construction et travaux publics à laquelle des professeurs, des ingénieurs et des experts de l’INBTP et de l’OCC ainsi que des étudiants ont pris part, a été organisée jeudi dans la commune de Ngaliema à l’Ouest de Kinshasa.
ACP/JF