Kinshasa, 31 août 2023 (ACP).- Trois listes des produits à libéraliser, sensibles et non libéralisables a été au centre des échanges entre la République démocratique du Congo (RDC) et les Emirats Arabes unis dans le cadre des concessions tarifaires dans les échanges commerciaux, a appris l’ACP dans un communiqué parvenu mercredi à l’ACP.
« D’après les instructions données par les deux excellences, il nous est demandé de présenter trois listes des marchandises. Primo, la liste des produits à libéraliser, secundo la liste des produits sensibles et tertio, la liste des produits non libéralisables dans le cadre du commerce des marchandises », le directeur du Bureau de coordination de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), Gabriel Mwepu Numbi.
Il a précisé que grâce à l’outil informatique, la DGDA a pu retracer les produits échangés entre les deux pays durant ces 4 dernières années. Selon le communiqué, ces assises consistaient concrètement à mettre au point les modalités de la mise en œuvre de la coopération entre la RDC et les Émirats Arabes Unis, spécialement dans le domaine des douanes. Elle s’inscrit dans le cadre des travaux préparatoires de l’accord que la RDC s’apprête à signer avec les Emirats Arabes Unis dans un partenariat économique.
D’après la Direction générale des douanes et accises, il s’agirait uniquement d’un accord commercial et de protection des investissements, sur lequel les accords mettront en place les mécanismes de facilitation des échanges, et du côté de la partie émiratie, la priorité est donnée à un accord de libre-échange qui implique la réduction du taux des douanes sur les marchandises échangées. « Il est permis de se demander si un tel accord est nécessaire car, les volumes des marchandises échangées entre les deux pays sont très réduits et ne comportent en général que les produits venant des Émirats Arabes Unis» a dit M. Mwepu Numbi.
Les marchandises échangées sont notamment, les véhicules automobiles généralement usagés, les huiles de pétrole, quelques produits alimentaires tels que le lait, les machines de traitement de l’information dont les ordinateurs, les produits chimiques, les produits de quincaillerie, ainsi que les effets vestimentaires. Les Émirats Arabes Unis importent de la RDC principalement les produits miniers, les minerais et métaux, les bois brutes, les machines et appareils en perfectionnement passif ou en réparation.
Cette structure des échanges commerciaux portant sur les marchandises, a dit M. Gabriel Numbi, ne sont pas nécessairement fabriquées en RDC ni aux Émirats Arabes Unis, mais qui y sont vendus, et n’offrent pas la possibilité d’appliquer les taux réduits parce qu’il sera difficile dans ces conditions, d’attester de leur origine.
Points de divergence
Quelques points de divergence demeurent malgré cette visite à savoir la nature des accords à signer entre les deux parties sur un accord commercial et de protection des investissements ou un accord de libre-échange, impliquant la réduction des taux des droits des douanes et l’accord de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF).
Cependant, la DGDA a été instruite respectivement par les ministres des Finances et du Commerce extérieur pour prendre des dispositions pour que l’accord de coopération entre la RDC et les Émirats Arabes Unis en cours des négociations reflète le fonds de deux parties du mois de juillet 2023. « Dans le même ordre d’idées, les produits miniers exportés en RDC bénéficient de l’exonération des droits à l’exportation, par application des dispositions du Code minier en vigueur. C’est ainsi que les présents travaux doivent tabler sur les marchandises véritablement fabriqués dans ces deux pays, pour une meilleure application des régimes préférentiels », a-t-il martelé.
Il a rassuré que les conclusions de ces travaux seront soumises aux autorités gouvernementales pour les orienter dans la signature éventuelle d’un accord entre la RDC et les Émirats Arabes Unis.
ACP/