Kinshasa, 15 juin (ACP).- La gestion des forêts Miombo dans le Sud-est de la province du Haut-Katanga, en République démocratique du Congo (RDC), est un modèle de réussite, a déclaré le secrétaire général de l’Environnement, à l’ouverture de l’atelier de présentation des acquis du projet, a constaté jeudi l’ACP. « Je pense que la foresterie communautaire dans le Haut-Katanga constitue un modèle de réussite à cause des résultats engrangés dont le plus performant est l’association des représentants au niveau de la province », a fait savoir Benjamin Toirambe. Cet atelier a été organisé sous le thème « gestion communautaire des forêts Miombo dans le Sud-est du Haut-Katanga ».
Il a salué les résultats majeurs obtenus par ce projet pendant cinq ans, citant notamment l’attribution officielle à une vingtaine de communautés locales, 210 000 hectares sur les 80 000 prévus, la création de plusieurs petites et moyennes entreprises permettant aux communautés de diversifier leurs revenus et la création de l’union des concessions forestières de communautés locales (CFCls) du Haut-Katanga. « Ce qui reste à faire, est la professionnalisation de tout ce qu’a été fait afin que les praticiens, les acteurs de terrain puissent s’approprier la gestion pour rendre rationnelle et rentable économiquement, socialement et écologiquement cette foresterie communautaire », a fait savoir Toirambe. Il a souligné que ce modèle de gestion doit être dupliqué dans tous les coins de la République, avant d’encourager d’autres partenaires qui œuvrent dans le secteur de le copier. M. Toirambe a saisi l’opportunité pour féliciter la FAO et tous les acteurs qui se sont engagés dans le secteur de la foresterie communautaire pour amener à ces résultats qui doivent être mis à l’échelle tant au niveau de l’ensemble du territoire du Grand Katanga que sur toutes les provinces du pays.
Il a invité toutes les parties prenantes à capitaliser les acquis de la foresterie communautaire du Haut-Katanga. Le représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, avait, auparavant, indiqué que cette rencontre était une occasion de faire le bilan des réalisations, les bonnes pratiques et leçons apprises durant la période de mise en œuvre afin de réfléchir sur les voies et moyens de consolider lesdits acquis.
Il a souligné que l’accompagnement de la FAO au gouvernement congolais est dans la mise en œuvre de ce projet conçu pour promouvoir la gestion durable et la restauration des écosystèmes forestiers Miombo, ainsi que l’amélioration de la durabilité des moyens d’existence des communautés locales.
Outre la mise en œuvre de ce projet, la représentant de la FAO a estimé que la consolidation des acquis demeure une préoccupation majeure. C’est pourquoi, dans le cadre de la stratégie, a-t-il dit, le projet a développé au niveau provincial, celle de mise à l’échelle de ses bonnes pratiques laquelle est déjà mise en œuvre par les partenaires de la société civile et les bénéficiaires du projet. « J’espère que le processus initié par le projet va se poursuivre au-delà de sa phase de mise en œuvre. Et pour y parvenir, nous avons besoin de l’implication et de l’appui multiforme de toutes les parties prenantes », a dit Ongone. Il a, à cet effet, confirmé la volonté de la FAO d’accompagner la RDC dans ses efforts en faveur de la lutte contre l’insécurité alimentaire en général et la gestion durable des ressources naturelles en particulier. « Notre organisation se tient à votre disposition pour mettre à l’échelle les bonnes pratiques qui sont ressorties de ce projet et poursuivre le processus qui a été initié », a-t-il affirmé, tout en sollicitant l’appui des partenaires techniques et financiers pour financer les CFCLs et créer la gestion durable des forêts Miombo. Ce projet a été lancé en février 2017, avec l’appui du Fonds pour l’environnement mondial (GEF) sous l’exécution de la FAO au profit du ministère de l’Environnement et développement durable. ACP/
