Kinshasa, 18 mars 2024 (ACP).- La méthode croisée nommée (Hybride F1), a été préconisée auprès des agriculteurs, lors d’un entretien lundi avec un ingénieur agronome, pour éviter la rareté des semences agricoles à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
«Aujourd’hui c’est possible de recourir à toutes sortes de semences tant pendant la saison de pluie que la saison sèche grâce à la nouvelle méthode de la première génération appelée F1», a déclaré Fiston Kapende, agronome chargé de la gestion d’une maison de vente des semences.
Cette méthode, a-t-il précisé, est utilisée en horticulture pour désigner une plante obtenue par une méthode de croisement entre deux parents sélectionnés selon leurs caractéristiques particulières (gout, forme, couleur, rendement…), suite à ce croisement, on obtient la première génération dite F1.
Les graines issues de ce croisement donnent des individus ayant le même aspect et le même comportement en culture première génération seulement.
Ce mélange sur deux semences différentes avec des aspects physiologique différents permet à la semence de résister pendant la saison des pluies comme pendant la saison sèche, en utilisant des sous-bâches, des tentes et sachet en vue de protéger la pépinière.
Hausse des prix des semences
Par ailleurs, M. Kapende a attribué la hausse des prix de différentes semences locales observée de juillet 2023 à fin février 2024, à leur rareté sur le marché et à la dépréciation du franc congolais.
«Une boîte de 500 grammes de semences de piment avait gardé longtemps sa stabilité, mais avec la dépréciation du franc congolais face au dollar américains, ce produit, très demandé est passé de 108.000 à 126.900 Franc Congolais, soit une augmentation de 17% », a-t-il indiqué.
Pendant la période sous examen, d’autres semences ont connu une forte augmentation notamment, l’oseille et l’épinard vendu respectivement à 20.000 et 40.000FC, contre 13.000 et 30.000 Fc auparavant pour 5000 grammes, soit une augmentation respective de 53% et 33%.
Apparues en Europe après la seconde guerre mondiale, les variétés hybrides F1 ont rapidement envahi les champs, le maïs hybride d’hier, comme les organismes génétiquement modifié (OGM) aujourd’hui, sont le cheval de Troie de l’agriculture industrielle. ACP/