Kinshasa, 05 septembre 2024 (ACP).- L’accompagnement des agriculteurs à travers la formation figure parmi les facteurs essentiels pour la relance des cultures pérennes en République démocratique du Congo, a appris l’ACP jeudi d’un entretien.
« La formation des cultivateurs, leur accompagnement après la formation, l’accès au financement bancaire sont des facteurs essentiels pour la relance des cultures pérennes à travers toute l’étendue de la République démocratique du Congo », a déclaré Mvita Bambi, agronome.
Selon lui, les cultures pérennes demandent beaucoup des moyens financiers, obligeant l’Etat congolais d’avoir des champs expérimentaux pour toutes les cultures afin de vulgariser les techniques culturales et de mettre à la disposition des cultivateurs des semences améliorées pour toutes les cultures pérennes. Il a également souhaité que le gouvernement puisse doter les agriculteurs des matériels nécessaires pour étendre les champs.
« On a constaté que la plupart des agriculteurs se focalisent dans les cultures maraîchères et vivrières depuis plusieurs décennies, occasionnant ainsi un manque à gagner, l’objectif étant de relancer les cultures pérennes pour augmenter les exportations susceptibles de ramener les devise en RDC », a ajouté M. Mvita. Parmi les cultures pérennes, il a cité entre autres l’hévéa, le cacao, le quinquinnat, les palmiers à huile, les théiers, le café et le coton, jadis faisant la fierté de la République démocratique du Congo sur les marchés internationaux.
La reprise de ses cultures contribuera à l’augmentation du produit intérieur brut (PIB), à la stabilité monétaire, avec comme conséquence la réduction de la pauvreté et du chômage et la diversification de l’économie nationale. Il convient de rappeler que l’agro-industrie en République démocratique du Congo a été parmi les grands projets portés par le gouvernement au forum économique RDC Chine qui s’est tenu du 2 au 3 septembre 2024 à Beijing en Chine pour solliciter l’accompagnement des investisseurs chinois. L’état des lieux sommaire fait pour ces produits a abouti à un constat de régression de cette agriculture industrielle, à la stratégie de relance agricole.
Les cultures pérennes, notamment le caféier, le cacaoyer, le théier, le palmier à huile, l’hévéa, le tabac, le soja, le coton ont été plus cultivées dans les anciennes provinces de Bandundu, Equateur, Province Orientale, Kongo central, le grand Kivu et dans les deux Kasaï. ACP/