RDC : l’allégement du visa et taxes indispensable pour le développement de l’industrie touristique

Goma, 14 février 2024 (ACP).- L’allégement du visa en faveur des visiteurs et les taxes pour les opérateurs économiques est indispensable pour le développement de l’industrie touristique congolaise, a appris l’ACP mercredi de source administrative.

« Le gouvernement devrait alléger le coût du visa, le rendre moins onéreux, baisser les taxes au profit des opérateurs économiques en vue de favoriser le développement de l’industrie touristique en République démocratique du Congo », a déclaré Mulinga Saiba, chef d’agence provincial de l’Office national du tourisme, Nord-Kivu.

M. Mulinga qui réagissait à une question de l’ACP sur le développement du secteur de tourisme a souligné la nécessité de réhabiliter les sites touristiques existants et aménager d’autres ; d’organiser les services de l’Etat en synergie et de les promouvoir à travers les médias. Ces astuces nécessitent une attention des autorités congolaises pour être compétitif. La prise en compte de ces préalables permettrait de créer un flux des touristes en République démocratique du Congo.

« Le coût du visa en RDC est très onéreux et pour l’avoir, il faut effectuer un déplacement à Kinshasa où il faut engager beaucoup de dépenses », a-t-il martelé.

Il a fait savoir que le tourisme est multiple notamment international et local. « Le tourisme n’est pas le seul apanage des visiteurs étrangers, il implique également les nationaux qui sont sensés  l’alimenter en visitant les endroits qu’ils n’ont jamais découvert », a-t-il dit en substance, citant à l’exemple le tourisme scolaire et académique, devenu un business des écoles et des universités, un manque à gagner pour l’Etat.

Le chef d’agence a aussi déploré la tenue d’activités de son secteur dans la ville de Goma, sans se référer à l’O.N.T tout en reconnaissant la franche collaboration avec les autorités provinciales qui sont au beau fixe.

Les goulots d’étranglement au tourisme

Abordant ce chapitre, M. Mulinga a laissé entendre que l’insécurité constitue une entrave au tourisme, avant de relever que ce défi de sécurité n’affecte pas tellement son secteur, du fait que, des pays comme le Liban bien que toujours en guerre, accueille les touristes de même que l’Afrique du Sud avec un taux élevé de criminalité, est constamment visitée.

« Le Nord-Kivu est par nature touristique. La ville de Goma, a tout ce que les autres villes du pays n’ont pas au regard de merveilles qu’elle regorge. A titre exemplatif, le lac Kivu, les volcans actifs, les laves, les lacs vert et noir, lac Macha, île d’Idjwi, les singes à pelage bleu, les glottes, et dans la partie Nord on trouve, Ishango, Mont Ruwenzori, Maison Staley, la ligne de l’équateur et l’espace carrefour Mirembe à Musienene en territoire de Lubero », a dit le chef d’agence tout en mentionnant que ces éléments ont déjà fait l’objet de projets et des missions.

Sur le plan architectural, la ville de Goma dispose des hôtels de bonne qualité sauf leur capacité qui est à déplorer. De même des restaurants de qualité et diversifiés en spécialité.

Il sied de signaler que l’agence du Nord-Kivu, direction régionale Est, chargée d’ordonnancement et la Division du tourisme, service d’assiette, s’occupe du fisc. Le tourisme appartient à tout le monde et la population doit s’en approprier.

Créé par l’ordonnance no 86-210 du 12 juillet 1986, comme entreprise publique, puis transformée en établissement public, doté d’une personnalité juridique, l’Office national du tourisme, est placé sous tutelle du ministère du Tourisme. Il a pour objet social, le développement et la promotion du tourisme en République Démocratique du Congo. ACP/KKP

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