Kinshasa, 21 novembre 2024 (ACP).- Le taux d’inflation de la semaine du 8 au 15 novembre 2024 s’est établi à 0,11% contre 0,10% la semaine précédente, soit une légère hausse sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo, selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo consultée jeudi par l’ACP.
«Sur le marché des biens et services, au cours de la deuxième semaine du mois d’octobre, le taux d’inflation a connu une légère hausse en s’établissant à 0.11% la semaine du 8 au 15 novembre contre 0,10%, la semaine précédente», a-t-on lu.
D’après la source, l’inflation a été ressortie à 10,7% à la période correspondante de 2023, en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles.
Selon la même source, les fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Logement, eau, électricité, gaz, et autres combustibles », « Transports », « Articles d’habillement et chaussures », « Restaurants et hôtels », « Biens et services divers » et « Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison », ont globalement contribué à l’indice global à hauteur de 98,65 %. Quant aux groupes « Boissons alcoolisées et tabac », « communications », « Loisirs et culture », « Enseignement », ils ont enregistré des contributions quasi nulles.
Par ailleurs, la note a renseigné que le taux d’inflation, en glissement annuel est ressortie à 14,26% et, en annualisée, elle est projetée à 12,21 % à fin décembre 2024.
S’agissant des prix, le rythme de désinflation observé depuis le second semestre 2022 a ralenti, en raison notamment des niveaux élevés des prix des services alors que ceux des biens continuent de baisser.
Néanmoins, l’inflation se rapproche progressivement des objectifs des banques centrales, conduisant ces dernières au changement de leur orientation monétaire via la baisse des taux d’intérêt directeurs. C’est le cas notamment du «federal reserve bank» (Fed), la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre.
La note attribue également cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et au Moyen-Orient et aux défis relatifs au changement climatique ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, constituant le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes.
Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive.
Pour les dirigeants des pays riches en ressources naturelles, ceux exportateurs du pétrole, devraient également envisager des politiques qui favorisent la transition énergétique, afin de répondre aux défis liés au changement climatique.
Il sied de rappeler qu’à la première semaine du mois de novembre 2023, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0.33% contre 0.22% la semaine précédente. ACP/JF