RDC: le taux d’inflation passe de 0,10% à 0,11% au 1er novembre 2024

Kinshasa, 6 novembre 2024 (ACP).- Le taux d’inflation de la semaine du 25 au 1er novembre 2024 s’est établi à 0,10% contre 0,11% la semaine précédente, soit une légère baisse sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo, a appris l’ACP mercredi de la Banque centrale du Congo.

«Sur le marché des biens et services, au  cours de la dernière semaine du mois d’octobre, le taux d’inflation a connu une légère baisse en s’établissant à 0.10% la semaine du 25 au 1er novembre contre 0,11%, la semaine précédente», renseigne la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo.

D’après la source, l’inflation a été ressortie à 10,26% pour les dix premières années à la période correspondante de 2023, en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix de la fonction de consommation des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » dont la pondération dans le panier de consommation est importante, soit la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que  logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles.

Selon la même source, la contribution de la fonction de consommation « produits alimentaires et boissons, boissons non alcoolisées » dont la pondération dans le panier de consommation est importante, soit 45,61 %, suivi des groupes « Logement, eau, électricités, gaz, et autres combustibles », « Transports » ainsi que « Restaurants et hôtels » qui ont respectivement contribué à hauteur de 11,71 %, 12,47 % et 8,46 %.

En glissement annuel et en annualisé, la note a renseigné que le taux d’inflation s’est respectivement établi à 14,56 % et 12,52%. En outre, en rythme mensuel, l’inflation du mois d’octobre 2024 s’est établie à 0,57 % contre 0,46 % le mois précédent.

A cet effet, cette décélération du rythme de formation des prix est en grande partie attribuée à la résolution des perturbations des chaînes d’approvisionnement, l’amélioration de l’offre de travail due à l’immigration dans de nombreux pays avancés et à la normalisation des politiques monétaires, afin d’ancrer les anticipations d’inflation aux objectifs de moyen terme.

En effet, la note attribue également cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et Moyen-Orient ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, lesquelles ont constitué  le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes.

Des préalables gouvernementaux

Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre trois actions relatives aux politiques monétaire, budgétaire et structurelle. En ce qui concerne la politique monétaire, la baisse de l’inflation a ouvert la voie à l’assouplissement des conditions de financement par les principales banques centrales. Ce changement d’orientation de la politique monétaire devrait soutenir l’activité à un moment où le marché de l’emploi est caractérisé par la hausse du chômage.

En outre, la baisse des taux d’intérêt dans les principales économies allégera également la pression sur les économies de marché émergentes. 

Pour ce qui est de la politique budgétaire, les gouvernements sont invités à stabiliser la dynamique de la dette et de reconstituer les marges de manœuvre budgétaires indispensables.

Quant aux politiques structurelles, elles sont certes difficiles à mettre en œuvre, mais les dirigeants devraient mettre en œuvre des réformes ambitieuses favorisant la croissance. Il s’agit notamment des réformes qui stimulent l’innovation, augmentent le capital humain, améliorent la concurrence et l’allocation des ressources. ACP/ UKB

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