RDC: le taux d’inflation passe de 0,31 à 0,12% au 15  janvier 2025

Kinshasa, 23 janvier 2025 (ACP).- Le taux d’inflation sur le marché de biens et services, au cours de la semaine du 10 au 15 janvier 2025,  s’est établi à 0,12%  contre 0,31% la semaine précédente, selon la Banque centrale du Congo consultée jeudi par l’ACP.

«Au cours de la troisième semaine du mois de janvier 2025, un ralentissement du rythme de formation des prix intérieurs est observé sur le marché des biens et services, le taux d’inflation a enregistré une baisse, en s’établissant à 0,12% contre 0,31 % la semaine précédente », a-t-on lu dans la note de conjoncture économique de la BCC.

Selon la source, le taux d’inflation, en glissement annuel, s’est établi à 11,22% et, en annualisé, il devrait atteindre 11,41%.

D’après la source,  outre le « Transports », le ralentissement de l’inflation en rythme hebdomadaire est attribuable à la décélération de la majorité des fonctions de consommation, notamment le poste « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » dont la variation de son indice, d’une semaine à l’autre, est passée de 0,253 % à 0,097 %.

La source souligne qu’en termes de contribution, l’apport des fonctions « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « Transports » et « Restaurants et hôtels » ont représenté 99,96 % à l’inflation globale.

Par ailleurs, il convient de relever la persistance des incertitudes, alimentée par des risques liés aux conflits géopolitiques, aux tensions commerciales croissantes et à la problématique de l’endettement dans de nombreuses régions du monde. Ces défis sont particulièrement préoccupants pour les pays à faible revenu et ceux vulnérables.

Recommandations au pouvoir public

La note souligne que les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive.

Dans ce contexte, le FMI recommande aux pouvoirs publics de prioriser la maîtrise des risques à court terme et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaire, tout en continuant de déployer des efforts pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme. De plus, la politique monétaire doit veiller à rétablir la stabilité des prix tout en soutenant l’activité économique et l’emploi.

Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation s’est chiffré à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023. Elle a fait savoir que cette décélération est principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale et le gouvernement portant notamment sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive ces dernières années, ainsi que le resserrement budgétaire en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.

A cela s’ajoutent la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du Gouvernement portant notamment sur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe,  le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et  la prorogation de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité. ACP/JF

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