Kinshasa, 15 janvier 2025 (ACP).- Le taux d’inflation, au cours de la semaine du 3 au 10 janvier 2025, s’est établi à 0,31% contre 0,20% la semaine précédente, soit une hausse des prix sur le marché des biens et services en République démocratique du Congo,selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo consultée mercredi par l’ACP.
«Au cours de la deuxième semaine de janvier 2025, une accélération du rythme de formation des prix intérieurs a été observée sur le marché des biens et services, le taux d’inflation a enregistré une augmentation, en s’établissant à 0,31 % contre 0,20 % une semaine plus tôt>>, a-t-on lu.
Selon la source, le taux d’inflation, en glissement annuel à atteint 11,27% et, en annualisé il est chiffré à14,041 % , contre une prévision de 7,8% à fin décembre 2025.
D’après la source, l’inflation a été ressortie à 0,51% à la période correspondante de 2024 en cumul annuel, justifiant ainsi l’évolution hebdomadaire de l’indice de prix à la consommation, qui est principalement attribuable à la croissance de l’indice de la fonction de consommation tels que « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Transports », « Santé » ainsi que « Restaurants et hôtels ».
La Banque centrale a souligné que les fonctions « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » ont concouru à hauteur de 67,1 % à l’évolution de l’inflation hebdomadaire. Quant aux postes « Transports », « Restaurants et hôtels », « Biens et services divers », « Santé », « Articles d’habillement et chaussures » et « Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison », ils ont enregistré une contribution de 30,52 % à l’indice global.
A cet effet, la note attribue cette inflation à l’intensification des tensions géopolitiques au Proche et au Moyen-Orient et aux défis relatifs au changement climatique ainsi que la persistance de la guerre en Ukraine, constituant le principal risque sur l’économie mondiale. Ces tensions sont de nature à perturber les chaînes d’approvisionnement et exacerber les pressions inflationnistes.
Eu égard à ces aléas, les priorités des autorités seraient notamment de mettre en œuvre des cadres budgétaires prudents et cohérents et des réformes structurelles ambitieuses, qui devraient répondre aux faiblesses structurelles, utiles pour une croissance plus résiliente et inclusive
Pour rappel, à fin décembre 2024, le taux d’inflation s’est chiffré à 11,69 % contre une réalisation de 23,75 % en 2023. Elle a fait savoir que cette décélération est principalement tributaire des mesures de stabilisation prises par la Banque centrale et le gouvernement portant notamment sur le maintien du dispositif de la politique monétaire dont l’orientation demeure restrictive
ces dernières années, ainsi que le resserrement budgétaire en cours d’application et la bonne coordination entre les deux politiques.
A cela, s’ajoute la mise en œuvre d’une série des décisions prises au niveau du Gouvernement portant notammentsur la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, le renforcement du contrôle des prix auprès des opérateurs économiques et la prorogationde de la mesure portant sur la suspension des droits, taxes et redevances sur certains produits de première nécessité.
ACP/C.L.