RDC : les perspectives économiques en augmentation pour le «huitième mois consécutif»

Kinshasa, 17 juillet 2024 (ACP).- Les perspectives économiques de la République démocratique du Congo sont en augmentation pour le «huitième mois consécutif» en s’établissant à  35,9 % au mois de juin contre 35,2 %, le mois précédent, selon un communiqué reçu mercredi à l’ACP.

«Un solde global d’opinions est établi à 35,9 % au mois de juin contre 35,2 %, le mois précédent, en augmentation pour le huitième mois consécutif », a-t-on lu dans ce document de la Banque centrale du Congo.

Selon la note de conjoncture, cette évolution tient principalement de l’optimisme affiché par les chefs d’entreprises évoluant dans différentes branches d’activités, et principalement ceux de la branche  Extraction minière.

La note de conjoncture économique a relevé qu’au 12 juillet 2024, l’inflation a ralenti, se situant en rythme hebdomadaire à un taux de 0,31 % contre 0,39 % la semaine précédente, portant l’inflation cumulée à 8,16 %.

Elle a soutenu que la fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» a contribué à la variation de l’indice global à hauteur de 60,41 %, suivi de «Transport», «Biens et services divers», «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», et «Santé» avec des contributions respectives hebdomadaire de 9,00 %, 7,88 %, 7,83 % et 4,64%.  

En glissement annuel, le taux d’inflation s’est situé à 15,31 % venant de 19,6 % la semaine précédente et 23,8 % à fin décembre 2023.

 En annualisé, il s’est établi à 15,68 % contre une cible annuelle de 11,3 %.

Sur le plan financier

Le plan de trésorerie prévisionnel (PTR) de la Banque centrale du Congo a projeté un excédent de trésorerie de 71,8 milliards de CDF, pour le mois de juillet 2024, traduit par les recettes attendues de 2.762,7 milliards de CDF et des dépenses à exécuter de 2.690,9 milliards. Ces rentrées seraient consécutives au paiement du 1er acompte provisionnel de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP), lequel devrait booster le niveau des recettes de l’administration fiscale.

En comparant 2023 à 2024, la gestion des finances publiques, au cours du premier semestre de l’année 2024, a été caractérisée par une mobilisation accrue des recettes publiques tant en nominal qu’en dollar américain comparativement à la période correspondante de 2023 et ce, malgré l’absence des appuis budgétaires.

 La même tendance a été observée au niveau des dépenses. Toutefois, le solde s’est amélioré en 2024, passant d’un déficit de 614,8 milliards de CDF à un excédent de 341,6 milliards en 2024.

Evolution des recettes et dépenses publiques

Sur base des données Plan de trésorerie prévisionnelle (PTR) du secteur public, les recettes publiques ont atteint 12 776 milliards de CDF à fin juin venant de 8 688 milliards de CDF. En ce qui concerne les dépenses, elles sont passées de 9 302 milliards de CDF à 12 435 milliards de CDF.  

Au 12 juillet 2024, l’exécution du plan de trésorerie du secteur public s’est soldée par un déficit de 107,2 milliards de CDF, financé entièrement par une partie de la marge de trésorerie constituée antérieurement, laquelle a également servi au remboursement des titres publics échus à hauteur de 195,7 milliards, dans un contexte d’émission nette négative.

Quant à l’évolution mensuelle des recettes au 12 juillet 2024, les ressources mobilisées ont atteint 494,9 milliards de CDF, enregistrant ainsi un taux de mobilisation de 17,9 % par rapport à la programmation du mois. En effet, les recettes fiscales se sont établies à 368,0 milliards de CDF dont les contributions de la Direction générale des douanes et accise (DGDA et celles de la Direction générale des impôts (DGI) ont été respectivement de 187,9 milliards de CDF et 180,1 milliards avec des taux de réalisation respectifs de 32,7 % et 9,8 % de leurs prévisions pour le mois.

Les recettes non fiscales sous l’encadrement de la Direction générale des recettes administrative, domaniale, judiciaire et de participation (DGRAD) se sont chiffrées à 126,7 milliards de CDF, soit un taux de rendement de 38,1 % comparativement au niveau prévisionnel.

En termes d’effort de service, la contribution de la DGDA a été de 38 % dans le total des recettes, suivi de celle de la DGI et de la DGRAD avec des parts respectives de 36 % et 26%. ACP/ODM

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