Kinshasa, 16 juin 2023 (ACP).– La deuxième phase du projet action, changement, transformation par l’inclusion financière (ACTIF2) a été lancée vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) par une représentante du ministre des Finances, a constaté l’ACP.
« Le programme ACTIF 2 que nous venons de lancer est une réponse à la mise en œuvre de la feuille de route de l’inclusion financière en RDC, susceptible de lutter contre la pauvreté et les inégalités, en donnant accès aux populations vivant en milieu rural et à des produits financiers innovants qui vont accroître leur revenu et financer leur chaîne de valeur agricole », a déclaré Mme Ginette Nzau, directeur du cabinet du ministre des Finances.
A l’en croire, ce programme offrira de la flexibilité indispensable pour intégrer les contributions du gouvernement et des vulnérables vivant avec handicap, souvent oubliée par beaucoup de programme.
Le « programme ACTIF », a dit Mme Nzau, constitue en quelque sorte un programme transversal qui pourra compléter les approches ou interventions pour assurer notamment, le développement de 145 territoires, dans son volet de chaîne de valeur pour contribuer non seulement aux objectifs de développement durable, mais aussi à la sécurité alimentaire, en améliorant la qualité des produits agricoles.
Ce grand programme lancé par le Chef de l’État, a expliqué la représentante du ministre Nicolas Kazadi, vise la transformation agricole pour les 10 prochaines années en vue de renforcer le besoin de synergie et de coordination.
Pour sa part, le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en RDC, Damien Mama, a indiqué que le projet ACTIF 2 a comme objectif de contribuer de manière durable à l’amélioration de la résilience économique des populations cibles, par le développement d’une économie digitale, inclusive, verte, innovante, durable et créatrice d’emplois.
Il sera mis en œuvre avec l’appui technique de l’Agence des Nations Unies (UNCDF), en collaboration avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) sur une période de 4 ans, soit de 2023 à 2026.
Ce Projet, a- t- il noté, a été financé par la Coopération Suédoise à travers l’appui à la mise en œuvre du document de programme-pays du PNUD, 2020-2024.
L´importance de l´inclusion financière
Le Chargé d’affaires et Chef de mission adjoint à l’ambassade de Suède, Joachim Beijmo, a souligné l´importance de l´inclusion financière comme un élément important pour sortir de la pauvreté.
« A plusieurs reprises, nous avons eu la preuve que les personnes en situation de pauvreté sont tout aussi intelligentes et talentueuses que les autres, et qu’elles réussissent lorsqu’on leur offre les mêmes opportunités. C’est pourquoi nous sommes fiers de soutenir le travail d’inclusion financière à travers le projet ACTIF et le PNUD depuis de nombreuses années », a-t- il fait savoir.
Le diplomate suédois a encouragé particulièrement le modèle de partenariat avec le secteur privé, représenté dans le programme par les coopératives d’épargnes et de crédit ainsi que les institutions de Microfinance, avant de suggérer que soient financées plus des micros, petites et moyennes entreprises œuvrant dans les secteurs agricoles et des énergies renouvelables, ainsi que ceux qui sont sous financés en RDC.
Le chef de ce projet au PNUD, Albert Bongo, a laissé entendre que la cible visée est de 500.000 nouveaux clients bénéficiaires finaux à atteindre d’ici fin 2026, dont 55% de femmes et 30% de jeunes avec l’ambition de couvrir progressivement toute l’étendue de la RDC.
Les provinces de Kinshasa, de la Tshopo, de la Mongala, du Maniema, du Kongo Central, du Kwilu, du Haut-Katanga, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri, de Tanganyika et du Kasaï-Central en seront les premières bénéficiaires.
S’agissant de la phase 1, le projet avait travaillé auparavant avec six provinces où 7.200 ménages ont été touchés. Il ambitionne de couvrir toute l’étendue du territoire national.
ACP/CL/May