Kinshasa, 19 août 2024 (ACP).- Une main-d’œuvre locale qualifiée est nécessaire pour le développement du secteur numérique de la République démocratique du Congo, a soutenu lundi, un spécialiste de ce secteur lors d’un entretien accordé à l’ACP à Kinshasa.
«La RDC a besoin d’une main-d’œuvre locale qualifiée pour développer son secteur numérique», a déclaré M. Trésor Kalonji, spécialiste du numérique et président de chapitre des anciens boursiers de Yali Rlc east Africa.
Selon lui, il y a un ensemble de compétences qui manque dans plusieurs domaines du pays. On est dans un pays où les ressources minières et naturelles ne manquent pas, mais il n’y a pas le savoir-faire nécessaire pour pouvoir transformer ces ressources en valeur ajoutée, a-t-il indiqué.
«En RDC, nous allons nous développer que si nous sommes capables de produire localement pour les besoins internes et exporter la plus-value qui va s’en suivre. Mais pour avoir des industries, particulièrement dans le secteur du numérique, il faut les compétences», a dit M. Trésor Kalonji.
Présentation d’un projet de transmission des compétences aux jeunes
En RDC, la matière première est présente mais il y a déficit de la main-d’œuvre et du savoir-faire pour donner de la valeur ajoutée à cette matière première.
À cet effet, ce spécialiste du numérique avec son organisation composée des anciens boursiers de « Yali », qui est un programme de formation des jeunes dans le leadership communautaire et tant d’autres domaines et qui a été établi par le département d’Etat américain, ont mis en place un projet de transmission de compétences.
«Le projet que nous apportons consiste à prendre les formations de « Yali » spécifiques dans les domaines à forte valeur ajoutée, afin de les transmettre aux jeunes congolais, de les adapter au contexte local et de permettre de former des personnes, de les doter de compétences avec lesquelles ils seront en mesure de faire tourner les industries qui naîtront plus tard», a annoncé M. Trésor Kalonji.
D’après la source, ce projet dénommé (programme) « Yali contents » a été mis en place pour transmettre aux jeunes tout ce qu’ils ont appris dans le programme américain « Yali » afin de le contextualiser à la RDC pour pouvoir faire développer sa main-d’œuvre dans les domaines à fort potentiels à valeur ajoutée, que ce soit dans le textile, dans le numérique, l’informatique, le robotique et l’intelligence artificielle.
«Nous avons des formateurs qui sont certifiés et nous allons mettre à disposition ces cursus au gouvernement, aux entrepreneurs et aux entreprises pour pouvoir permettre à ceux qui demandent cette main-d’œuvre qualifiée de pouvoir le faire dans les bonnes conditions », a-t-il ajouté.
M. Trésor Kalonji a souligné que les pays de la sous-région considèrent la RDC comme un grand marché dans le sens où elle a une population immense de 100 millions d’habitants, ce qui fait potentiellement des millions de consommateurs qui sont prêts à payer pour leurs produits et comme la RDC n’a pas la capacité de transformer localement ce dont sa population a besoin aux jours les jours, ces pays voisins viendront inonder son marché, a-t-il conclu.
ACP/ODM