Transport routier : une part modale de 70 % des marchandises en RDC préconisée

Kinshasa, 13 janvier 2025 (ACP).- Une part  modale de 70% du transport de marchandises  en République démocratique du Congo a été préconisée lundi  pour que  la route occupe une position centrale dans les mobilités, au cours d’une formation par un professeur des Universités de la RDC.

 « Lorsque la RDC va atteindre une part modale de 75% du transport des marchandises et de 70% du transport de passagers,   la route va occuper une position centrale dans les mobilités », a préconisé Charles Mazingarbe, Professeur des universités.

Cette formation de trois jours, soit du 13 au 15 janvier, est axée sur les aspects cruciaux du transport routier et son impact sur les  vies quotidiennes.  L’objectif de ce renforcement de capacités est d’aider le partenaire du gouvernement à accroître le charroi automobile des entreprises du portefeuille de transport en commun,  tout en incitant les opérateurs privés à investir dans le secteur dans le cadre des partenariats publics-privés, particulièrement dans les systèmes de transport massif.

Selon lui,  le transport en RDC  doit demeurer un défi en raison de la morphologie du terrain et des conditions climatiques difficiles.

 « Les réseaux ferroviaires et fluviaux, à l’origine incomplets pour des raisons historiques ou géographiques, ont vu leur état général se dégrader depuis l’indépendance à cause notamment des conflits survenus. Le réseau routier est lui-même considérablement altéré. Kinshasa n’a plus l’accès facile par la route depuis les autres villes principales du pays que sont Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma », a laissé entendre le conférencier. 

Transport routier, colonne vertébrale de l’économie

Pour le professeur Charles Mazinga, le  monde est  en constante évolution, le transport routier  se présente comme la colonne vertébrale qui veut dire tout simplement, un pilier essentiel de l’économie mondiale. Il est le cœur battant du commerce, reliant les industries et facilitant le flux de biens et de personnes.      

Depuis ses origines antiques, le transport routier a connu des transformations significatives, en particulier au 20ème  siècle avec l’avènement de l’automobile et le développement des autoroutes. Aujourd’hui, poursuit-t-il, le transport routier sert de réseau vital, facilitant le transport de marchandises et de personnes à travers le monde, affirmant son rôle en tant que pilier du transport routier mondial.

L’un des avantages majeurs du transport routier est sa flexibilité et accessibilité. Il peut atteindre des régions éloignées et transporter une variété de cargaisons, ce qui en fait un choix idéal pour le transport de marchandises vers des destinations variées. A ce point, il a reconnu que la RDC est en train d’emboîter le pas mais il doit multiplier les efforts pour palper de bons résultats.

Malgré ces avantages, dit-il, le transport routier fait face à des défis majeurs, notamment en termes d’impact environnemental et de sécurité routière. Des initiatives sont en cours pour réduire l’empreinte carbone du secteur et améliorer la sécurité sur les routes. 

« Le transport routier reste un élément vital de l’économie mondiale, offrant la connectivité nécessaire pour le commerce et les déplacements. Cependant, il est essentiel de relever les défis liés à l’environnement et à la sécurité pour garantir un avenir durable », a  précisé le professeur.

Charles Mazinga Mashin est docteur en Communication de l’Université de Liège. Il est professeur des Universités en RDC. Il compte plusieurs publications à son actif. Ancien secrétaire général du Mouvement ouvrier chrétien du Congo (MOC), il assume actuellement les fonctions de Recteur de l’Université Cardinal Malula (UCM) de Kinshasa. ACP/JF

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