Kinshasa, 30 juillet 2024 (ACP).- L’avant-projet de loi portant code de l’urbanisme et de construction a été validé, mardi à Kinshasa, au terme d’échanges entre les parties prenantes issues de toutes les couches de la République démocratique du Congo et d’experts des secteurs impliqués dans son élaboration.
«Je déclare validé l’avant-projet de Loi portant code de l’urbanisme et de construction», a déclaré Crispin Mbadu, ministre de l’Urbanisme et Habitat, au terme de deux jours d’échanges au sein du ministère, soit du 29 au 30 juillet.
Il a souligné que la validation de cet avant-projet de loi par son ministère a pour objet de régir toutes les activités en matière d’urbanisme et de construction dans les villes, les communes et dans les agglomérations de plus deux unités de voisinage.
«Au regard de l’évolution politique du pays, il n’est plus concevable de continuer à conduire la politique nationale de l’urbanisme et de la construction dans les agglomérations urbains et à travers le pays en général, sur base des textes de conception colonialiste», a-t-il soutenu.
Et de poursuivre que ces assises ont permis d’évaluer l’impact de l’avant-projet de loi sur le plan socio-économique et environnemental que sur l’administration.
Durant ces deux jours, plusieurs thématiques ont été exploités, a-t-il indiqué notamment; la question de l’urbanisme et décentralisation, l’étude sur l’impact de la loi portant code de l’urbanisme, des questions sur l’environnement, le climat et le financement des projets d’urbanisme.
Le ministre Mbadu a reconnu que cet atelier de deux jours avait réussi l’appui du projet Kin- Elenda et l’assistance technique de l’ONU- Habitat.
Ces derniers avaient pour mission de communiquer sur le contenu de l’avant-projet de loi et de recueillir les avis des services techniques du ministère de l’Urbanisme et habitat, de s’assurer de la conformité de l’avant-projet de loi avec les textes juridiques des autres départements ministériels, de valider l’avant-projet ainsi que de renforcer les capacités des acteurs nationaux et locaux sur les questions de législation urbaine.
Les travaux de cet atelier ont connu la participation des experts des institutions publiques politiques et partenaires privés et internationaux.
L’utilisation des données climatiques parmi les recommandations
Les participants à l’atelier de validation ont recommandé au gouvernement l’utilisation des données climatiques dans la planification basée sur les aspects scientifiques du code de l’urbanisme et de construction de la République démocratique du Congo pour renforcer l’efficacité.
«A l’issue de cet atelier de deux jours, nous avons recommandé l’utilisation des données climatiques pour renforcer le code de l’urbanisme dans le cadre de la planification basée sur les données scientifiques», a déclaré Bijoux Ritha Bocko, rapporteur.
Les participants ont également recommandé la révision du code de l’urbanisme pour intégrer les changements climatiques en ce qui concerne la mise à jour législative.
S’agissant de la gestion durable des ressources, ils ont suggéré l’assurance de la gestion durable des ressources pour ne pas compromettre les besoins des générations futures.
Ils ont, en outre, préconisé le développement d’une politique de mobilité intégrée pour desservir efficacement tous les quartiers y compris les périphériques. Ils ont aussi insisté pour que les textes législatifs du présent projet de Loi soient conformes à la constitution de la République démocratique du Congo.
Il convient de rappeler que le secteur de l’urbanisme a été géré par des textes obsolètes qui ne répondaient pas à la réalité sur le terrain.
Les villes de la RDC sont bâties sur le modèle colonial. L’absence d’une loi sur l’urbanisme est à la base de dysfonctionnement des villes en ce qui concerne l’organisation de transport, l’habitat et tant d’autres services sociaux. ACP/ODM