Voiries de Kinshasa: 700 km des routes asphaltées sur un total de 3.600

Kinshasa, 31 mars 2024 (ACP).- La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est desservie par 3.600 km des voiries dont 700 km sont revêtus et 2.900 km en terre battue, a appris l’ACP samedi lors d’un point de presse tenu par le Directeur général de l’Office des voiries et drainage.

« A l’issue des travaux de deux dernières années soit de 2021 à 2023, la ville de Kinshasa totalise à ce jour 700 km des routes revêtues contre 2.900 km en terre battue dégageant ainsi un total 3.600 km », a déclaré Victor Tumba Tshikela, Directeur général de l’OVD.

Il a fait savoir qu’en deux ans et demi, soit de 2021 à 2023, son Office a asphalté 100 km et projette réaliser 200 km dans le cadre du projet Kin-Espoir qui prend en compte trois communes à savoir Gombe, Kasa-Vubu et Lemba.

M. Tumba a reconnu que la République démocratique du Congo a une vaste étendue mais les moyens pour lui doter de bonnes infrastructures structurantes sont limités.

Modes de financement des travaux d’infrastructures

Le Directeur général a, par ailleurs, décliné les modes de financement des infrastructures en RDC, notamment à l’Office des voiries et drainage. 

Il a cité le trésor public à travers la Loi de Finances où le gouvernement agit dans le cadre du budget d’investissement et de rémunération  pour les projets inscrits au programme pour l’exercice annuel correspondant à ladite Loi de Finances, le Fonds national d’entretien routier (Foner) et les partenaires techniques et financiers.

Le financement Foner, a soutenu le Directeur général, donne les moyens pour l’entretien du réseau urbain  dans toutes les 26 provinces de la République démocratique du Congo.

Il a évoqué dans ce cadre, plusieurs projets de lutte antiérosive à Kinshasa et en provinces pour le maintien du trafic ou de son amélioration.

Dans la ville de Kinshasa et en provinces, le fonds national d’entretien routier a servi à la suppression des bourbiers, à la lutte antiérosive et au curage des ouvrages d’assainissement pour lutter contre les inondations. Il a également servi à la réhabilitation de certaines routes sur présentation des besoins et leur autorisation par le ministre.

M. Tumba a relevé en outre, que le gouvernement n’a pas versé un fonds pour le budget d’investissement il y de cela 10 ans. Les différentes réalisations enregistrées sont en financement innovant (partenariat-public-privé) où l’Etat intervient par le remboursement des fonds engagés par les privés.

Evaluation des projets PPP

Evoquant les projets réalisés en mode de financement partenariat public- privé, le Directeur général a fait savoir que l’Office des Voiries et drainage s’est inscrit dans la vision du Chef de l’Etat consistant à développer et moderniser les infrastructures afin de faciliter la mobilité de la population congolaise où elle se trouve.

Dans la ville de Kinshasa, le projet Tshilejelu a réalisé 25 km des voiries sur le 40 km inscrits au programme.

Le projet moderne a concerné 13 km à Kinshasa dont tous les 13 ont été achevés. Ces travaux sont remarquables sur les 7ème, 12,13, 14, et 15ème rues Limete, boucle de Lemba et de Mobama à Kimbanseke.

Le projet ABC a, quant à lui, connu des problèmes liés à la  gestion.

Le désenclavement du Camp Luka est entré à l’actif de l’OVD du fait qu’aujourd’hui vous pouvez entrer par Ngaliema et sortir par avenue Libération grâce au Pont Lubudi. Et d’ajouter, le projet a permis la réhabilitation des avenues dont Ngaliema, Inongo, Mbandaka, Cimetière et Landu. Il s’agit également du projet Kulumba initié pour désengorger le boulevard Lumumba

Le projet zéro trou, qui a concerné 49 artères de la ville de Kinshasa pour 85 km, était financé par le trésor public. Ce projet, loin d’avoir la prétention d’éliminer tous les trous, a  amélioré le trafic sur le réseau.

« Sur un réseau de 3.600 km, l’OVD a fait l’intervention sur 85 km lesquels ne représentent même pas 5%. Ces travaux ne peuvent pas apporter un soulagement total aux usagers », a dit le DG Tumba.

Les causes des inondations à Kinshasa

Répondant à la question sur les inondations constatées à Kinshasa lors de grosses pluies, M. Tumba a fait remarquer que les inondations sont des catastrophes naturelles. Elles sont consécutives aux mentalités de la population qui n’a pas la culture de protection des ouvrages d’assainissement. Les riverains considèrent les caniveaux comme étant le lieu indiqué pour jeter les immondices.

Il a également dit que les inondations sont liées au débordement du fleuve et des rivières ainsi qu’aux constructions anarchiques sur les berges des rivières et du fleuve.

Selon le Directeur général, la gestion du fleuve et même des rivières est du domaine de la Régie fluviale et non de l’Office des Voiries et drainage.

Il a appelé, à cette occasion, les journalistes à éduquer la population pour qu’elle respecte les ouvrages d’assainissement et aux autres services de ne plus lotir sur les berges des rivières comme c’est cas de la Cité du Fleuve, la baie de Ngaliema et les berges de CPA à Kinsuka. ACP/KHM/CL

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