Vulgarisation des innovations apportées à la loi contre le blanchiment des capitaux

Kinshasa, 02 juin 2023 (ACP).- La vulgarisation des innovations apportées à la loi contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme a eu lieu vendredi, au cours des échanges organisés au siège de la fédération des entreprises du Congo, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Ces échanges avaient pour but de permettre aux membres de la fédération des entreprises du Congo (FEC), de saisir la portée des innovations introduites par la loi no 22/068 du 27 décembre 2022, en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme suite à la prolifération des armes de destruction massive de manière à s’en approprier et de les appliquer enfin de recueillir les difficultés opérationnelles que peuvent rencontrer les entreprises », a déclaré le président de la commission de la FEC chargée  des finances, M. Willy Mulamba.

Il a fait cette déclaration dans le cadre des inquiétudes exprimées par son organisation, en cas d’une sanction contre la RDC, avant de solliciter l’accélération de l’adoption de ladite loi.

M. Mulamba a également expliqué que c’est dans ce contexte que la hiérarchie de la FEC avait sensibilisé les présidents des deux chambres du parlement pour exprimer les inquiétudes en rapport avec le climat des affaires, en cas d’une sanction contre la RDC.

Le secrétaire exécutif de la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), M. Alder Kisula Betika, a affirmé que le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont considérés à nos jours comme des agissements graves au point d’être légalement criminalisés par tous les États.

« Ces deux fléaux mettent en danger la stabilité économique. Ces activités illicites sont des facteurs de pollution de l’économie qui peuvent avoir des effets néfastes sur le marché local et affecter l’économie mondiale », a-t-il souligné.

« Toutes les actions sont déjà réalisées par l’aide du gouvernement et les appuis techniques des partenaires internationaux pour sortir rapidement de cette situation de blanchiment devant laquelle nous devons tous nous y mettre pour lutter contre ces fléaux », a ajouté M.Kisula.

La CENAREF a formulé quelques recommandations au gouvernement sur le plan politique et stratégique, notamment, celle de promouvoir et de renforcer la coopération au niveau national entre les organismes impliqués et par la signature des protocoles d’accords à la mise en place des plateformes d’échange d’informations et mettre en place une coordination entre les structures de lutte contre la corruption. 

Sur le plan juridique, la cenaref a préconisé la mise en place d’un dispositif légal et réglementaire de protection des lanceurs d’alertes et réviser les lois et les textes réglementaires existants. 

Parmi les recommandations, l’élaboration  d’un plan de formation pour les autorités de supervision et inclure la formation en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme (LBC/FT). 

La cenaref a recommandé aussi d’informatiser le circuit du traitement des données judiciaires et celui d’archivage et renouveler les matériels de détection utilisés par les services aux frontières. ACP/

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