16 jours d’activisme : « tout le monde doit agir contre le fémicide » (Nations-Unies)

Kinshasa, 24 novembre 2024 (ACP).- Un appel a été lancé dimanche à toute la population de la République démocratique du Congo (RDC) à agir contre le fémicide qui désigne les meurtres liés au genre, afin de mettre fin à ce fléau, dans un communiqué de presse des Nations-Unies à l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes. 

« Tout le monde a un rôle à  jouer pour mettre fin à ces abus.  Nous devons tous ensemble reconnaître, prévenir et sanctionner le fémicide », a déclaré Bruno Lemarquis, représentant adjoint du secrétaire des Nations-Unies en RDC.

« Le fémicide est un problème universel et la manifestation la plus brutale, visible et extrême de la violence que subissent les femmes et les filles, commis la plupart du temps au sein de la sphère familiale. Il est souvent précédé de violences répétées à la maison sous la forme de violences verbales, physiques, de contrôle et d’isolement, ainsi que d’agressions graves ciblant les femmes et les filles », a-t-il ajouté.

Selon M. Lemarquis, en RDC, depuis plusieurs décennies, de terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, principalement dans l’Est du pays en lien avec les conflits, où les corps des femmes et des filles sont utilisés comme champ de bataille. Ceci a un profond impact sur les individus et sur les communautés.

« Les chiffres donnent le vertige, et les témoignages sont glaçants et nous ne devons pas nous y habituer », a dénoncé le coordonnateur du système des NU en RDC.  Il a fait savoir que la pratique du silence face aux actes de violence contre les femmes et les filles doit être combattue.  Le fonctionnaire onusien a reconnu que beaucoup d’efforts sont fournis en RDC pour lutter contre ce fléau, cependant, il faut renforcer la prévention, l’éducation, la réponse multisectorielle, l’appui aux victimes et la lutte contre l’impunité. 

« Les Nations-Unies ont mis en place l’initiative « Tous unis » pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030. Nous sommes, donc, toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin à ces violences à l’égard des femmes et des filles et dans tous les domaines de la société, aussi bien dans la cellule familiale qu’au travail ou en milieu public », a-t-il insisté. 

« Les 16 jours d’activisme que nous entamons aujourd’hui sont une occasion de renouveler nos engagements et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d’agir. Les Nations-Unies sont résolues à ne donner aucune excuse à la violence contre les femmes, car nous restons convaincus que cette violence peut et doit être empêchée. Ensemble, brisons le silence et arrêtons le cycle des violences contre les femmes et les filles », a exhorté Bruno Lemarquis. ACP/

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