Kinshasa, 09 février 2025 (ACP).- Les femmes professeures d’universités et membres du « Cercle Sophie Kanza » ont dénoncé l’agression rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo qui a causé des pertes en vies humaines, des déplacements massifs (…), a appris samedi l’ACP, des sources associatives. « Nous, femmes professeures, membres du « Cercle Sophie Kanza », association des femmes professeures d’universités en RDC, dénonçons avec la plus grande fermeté l’ingérence flagrante du Rwanda en RDC, qui a causé des pertes en vies humaines, des déplacements massifs et des violations des droits fondamentaux », a-t-on lu une cette déclaration de l’asbl « Cercle Sophie Kanza ». « En tant qu’éducatrices, nous sommes les témoins des souffrances infligées aux enfants et aux familles, des interruptions d’éducation, et des défis humanitaires croissants qui affectent notre nation. Nous croyons fermement qu’il est impératif d’agir pour mettre fin à cette violence et promouvoir la paix. Ainsi, nous affirmons notre engagement à défendre l’éducation et à protéger les droits des femmes et des enfants dans ce contexte de crise », souligne le communiqué. Pour ce faire, les professeures ont recommandé l’éducation pour la paix, la mise en place des programmes éducatifs axés sur la sensibilisation à la paix, la tolérance et la promotion de droits humains dans toutes les écoles. Elles ont également préconisé l’organisation des ateliers et des séminaires pour former les enseignants sur la résolution des conflits et l’éducation à la paix ainsi que la mobilisation des organisations féminines et d’éducation en vue de faire pression sur la communauté internationale afin de condamner cette agression et d’infliger aux agresseurs des sanctions sévères. Mener des campagnes de sensibilisation en faveur les femmes et les enfants touchés par le conflit et renforcer leur soutien psychologique afin de les aider à surmonter les traumatismes liés aux conflits, figurent au nombre des recommandations formulées par les femmes professeures d’universités.
Soutien aux déplacés
Pour soutenir les déplacés, « les femmes professeures d’universités ont suggeré de collaborer avec le gouvernement et ses partenaires, ainsi que les ONG pour fournir des ressources éducatives et matérielles aux enfants déplacés et aux communautés touchées par le conflit ». Elles ont, en outre envisagé des initiatives communautaires pour soutenir les familles déplacées et faciliter leur réintégration. S’agissant de la mobilisation des femmes, ces membres du ‘Cercle Sophie Kanza’ ont préconisé de créer des plateformes d’échange d’expériences afin de les aider à devenir des agents de changement dans leurs communautés et d’encourager leur participation dans des postes de prise des décisions au sein des structures éducatives et de processus de paix. À propos de la collaboration internationale, les femmes professeures ont prôné la participation à des forums internationaux pour réitérer leur appel à la paix et à la justice en RDC. Elles ont aussi recommandé le gele des avoirs des responsables politico-militaires impliqués dans le détournement de la logistique militaire. Cette mesure vise à garantir les ressources destinées aux forces armées pour qu’elles soient utilisées de manière transparente et efficace, renforçant ainsi leur capacité à protéger la nation. Elles ont enfin appelé toutes les parties prenantes à se joindre dans cette lutte pour la dignité humaine et la sécurité de la nation congolaise. ACP/