Kinshasa, 05 février 2021(ACP).- La Présidente de la commission Genre de l’Assemblée nationale, Christelle Vuanga, a appelé samedi au renforcement de la loi sur les femicides en République Démocratique du Congo (RDC) , apprend-on de la cellule de communication de cette institution.
Elle a fait cette déclaration en réagissant sur le sujet des cas des femmes tuées par leurs partenaires au cours du mois de janvier
“ C’est avec amertume que nous avons appris cet énième cas de femicides en RDC, après diverses formes des violences à l’égard des femmes congolaises, voici la nouvelle mode : tuer sa femme, sa mère “ regrette – t-elle avant de qualifier ces violences de systémique, découlant d’une déviation d’un système patriarcal qui ne protège pas les femmes
En effet, lors de la tenue passée à Kinshasa des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre en novembre 2021, Mme Vuanga avait précisé qu’il était important d’achever les travaux entamés par Jeanine Mabunda (alors présidente de la commission genre) sur les modifications à apporter à la loi de 2006 sur les violences sexuelles, pour inclure notamment d’autres formes de violences basées sur le genre
Elle avait aussi mentionné la nécessité d’élaborer des mesures coercitives fermes au niveau du ministère du genre, pour répondre aux violences conjugales et domestiques étant donné qu’il n’existe pas encore de cadre juridique spécifique anordant cette violence en RDC
Pour elle, l’Etat doit déployer des moyens à la hauteur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
A travers des politiques concrètes, le gouvernement a la responsabilité de protéger les femmes de ces graves violences conjugales avant de suggérer au niveau du parlement, de revoir la loi sur les violences sexuelles de 2006 pour la rendre plus contraignante et coercitive, propose -t-elle à propos des cas enregistrés en janvier
Par ailleurs, Mme Vuanga a lancé un message à toutes les victimes des violences en RDC
“ A toutes celles qui sont victimes des violences, nous vous croyons, vous n’y êtes pour rien, vous n’êtes pas seules. Contactez les organisations des défenses des droits humains “, a -t-il conseillé
Quelques décès suite aux violences conjugales, ont été signalés en janvier notamment Mme Charline Kitoko, morte à Kamituga le 05 janvier, des suites des coups lui infligés par son époux, Mme Jacqueline Mwankani et Mme Anne Marie Buhoro décédées entre le 28 et le 29 du même mois. ACP /Kayu/Cfm/Sgb/Lys