Bunia, 09 octobre 2024 (ACP).- Les cas de violences sexuelles sont passés de 6.294 en 2020 à plus 12.956 répertoriés pour l’année 2023, en province de l’Ituri (Nord-est de la République démocratique du Congo), a-t-on appris mercredi au cours du lancement de l’atelier de développement du Plan provincial pour la prévention de violences basées sur le genre.
«Pour notre province de l’Ituri depuis la reprise des hostilités en 2017, le nombre de cas de violences ne fait qu’augmenter. On est passé de 6.294 cas répertoriés en 2020 à plus de 12.956 pour 2023. On n’a pas encore des chiffres pour 2024, mais les tendances sont en augmentation », a déclaré Jeanne Alasha, conseillère du gouverneur militaire en charge du Genre, Famille et Enfant.
Et de poursuivre : « ces chiffres sont très alarmants et montrent la gravité du problème. Ceci doit nous pousser à développer les différentes stratégies pour lutter contre ce fléau. Un pays ne peut pas se développer si les femmes sont violentées ».
Pour Mme Alasha, la prévention est l’un des piliers de cette lutte. Il est donc important d’avoir une stratégie de communication qui nous guide pour avoir le même langage.
« Je voudrais exprimer ma gratitude à l’endroit de l’Agence belge pour le développement (ANABEL) qui vient de nous appuyer avec le programme ‘’Unis pour l’égalité de genre. Grâce à lui, on aura un plan de communication au niveau de la province », a-t-elle fait savoir.
De son côté, la cheffe de projet « Unis pour l’égalité de genre » au sein de l’ANABEL, Joséphine Nkuadio, a signifié que le présent projet a pour but de contribuer à la lutte contre les violences basées sur le genre, un fléau qui sévit dans le pays.
S’adressant aux participants, elle a dit « Nous pensons à travers votre présence que vous allez pouvoir enrichir ce plan qui se veut inclusif et pour lequel nous pensons que vous allez tous ici présents adhérer. Je vous souhaite une participation active ».
Bien avant Jean-Marc Mazio a, au nom de la cheffe de division provinciale du Genre Famille et Enfant, invité les uns et les autres à s’approprier le plan de communication qui sortira de ces assises pour une lutte efficace contre les violences sexuelles aux fins d’assurer un environnement qui favorise la prévention du genre.
Cette activité d’une journée a été organisée par la division provinciale du Genre, Famille et Enfant mise en œuvre par l’Agence belge pour le développement ANABEL grâce au financement de l’Union européenne.
ACP/ODM