Bukavu, 12 décembre 2020 (ACP).- Le Centre d’Excellence Denis-Mukwege en collaboration avec la Fondation Panzi et le caucus de femmes du Sud-Kivu, a clôturé vendredi, par une conférence, la campagne de 16 jours portant sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre.
Au cours de ces assises, les différents participants ont exprimé à l’unanimité le souhait de voir les différents acteurs, à tous les niveaux de la société, prendre conscience de l’accroissement des violences sexuelles et celles basées sur le genre afin de s’approprier cette lutte et œuvrer pour restaurer la dignité de la femme.
Le secrétaire exécutive de la fondation Panzi, Mme Christine Amisi, a indiqué que la plupart de ces violences se déroulent dans les carrés miniers ainsi que dans les zones en proie à l’insécurité. Et d’ajouter que l’Hôpital général de référence de Panzi a déjà enregistré 68.264 (soixante-huit mille deux cent soixante-quatre) victimes des violences sexuelles depuis de 2000 à octobre 2020.
L’un des acteurs du jour, Me Papy Kajabika, a proposé au gouvernement congolais de doter l’association de l’approche droit et l’approche basée sur les besoins des victimes en les accompagnants dans les cliniques juridiques et en leur donnant des moyens qui leur permettront de s’intégrer à nouveau dans la société.
La directrice du Centre d’Excellence Denis-Mukwege, Mme Pr. Germaine Furaha, a fustigé le fait que la société a tendance à imposer des restrictions à la femme pour soi-disant prévenir les violences sexuelles alors qu’en amont elle normalise les comportements des hommes qui peuvent pourtant les amener à commettre un viol. Le nœud du problème réside dans nos us et coutume, a-t-elle dénoncé.
Cette conférence qui s’est déroulée dans la grande salle de la faculté d’économie de l’Uea/Bukavu, a connu la participation de certaines autorités provinciales, des étudiants et élèves ainsi que d’autres invités de différents horizons.
ACP/CL/MPK
